Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
J’ai fait une thèse à Paris VI en chimie, puis un post-doc aux États-Unis et j’ai ensuite été maître de conférences à Orsay pendant 10 ans. Maintenant je suis chercheur en chimie organique et Professeur des universités à l’URCA et je travaille notamment sur les agro-ressources. J’ai été expert pour des projets Marie Curie (MSCA) lors des 6ème et 7ème PCRD. Même si je ne suis plus expert dans le cadre d’H2020, je relis encore beaucoup de dossiers MSCA de manière informelle, pour des collègues. En revanche, j’expertise toujours des candidatures pour des Partenariats Hubert Curien (PHC).
Comment êtes-vous devenu expert évaluateur et pour quel type de projet ?
Que ce soit pour les projets MSCA ou pour les PHC, cela s’est fait de manière informelle, via d’anciens collègues qui m’ont proposé de reprendre cette mission (MSCA) ou qui m’ont demandé d’apporter mon expertise sur certains dossiers (PHC).
Je suis ensuite devenu expert répertorié pour les PHC en 2009 et j’examine à peu près une trentaine de dossiers par an, principalement sur le programme Tassili. Pour devenir expert-évaluateur pour les projets PHC, il faut d’abord être reconnu en tant qu’expert par la Commission européenne pour que le CNRS puisse nous contacter.
Je suis particulièrement impliqué sur les projets avec le Maghreb, le Liban ou encore la Chine. Mes domaines d’expertise sont la chimie, la physique des matériaux, ainsi que la biochimie.
En quoi consiste le travail d’un expert évaluateur ?
Pour les PHC, dans un premier temps, je relève les informations essentielles, je vérifie quelques publications et quelques éléments du CV pour voir si les informations fournies sont réelles. Avec l’expérience, ça me prend à peu près une heure par dossier.
Ensuite, il me faut environ deux heures pour remplir le rapport d’évaluation qui s’organise sous forme de rubriques où il faut donner un maximum de détails, surtout si on fait des critiques négatives, il faut être capable d’expliquer pourquoi.