Il y a également une dimension socio-politique, j’ai une lecture plus pertinente des évènements qui se passent en Grèce en ce moment. Pour les collègues grecs, les projets européens sont une question de survie et ils s’y investissent totalement.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
En Grèce, les formalités administratives sont très lourdes à gérer, notamment dans ce contexte de crise. Le post-doc de l’URCA qui est parti en Grèce pour une durée de 9 mois a dû faire face à délais imprévus avant d’obtenir son salaire, ce qui peut être problématique. Mais ces difficultés ont été compensées par l’accueil reçu. Il est important d’être bien intégré, surtout lorsqu’on laisse une famille dans son pays d’origine pendant des mois. De mon côté, lors de mes détachements de 2 mois en Grèce, j’ai été accompagné pour trouver un logement. Pour ce qui est de la langue, ce n’est pas un problème dans la mesure où tout le monde parle anglais.
Que retenez-vous de votre participation à un projet RISE ?
Je trouve qu’il y a une réelle plus-value dans ce type de projet car il permet des transferts croisés entre les secteurs privés et académiques. Les industriels sont accompagnés par des universitaires pour la R&D et les universitaires comprennent et intègrent mieux les attentes du monde industriel.
Par contre, c’est assez lourd administrativement. Il est nécessaire d’avoir du soutien administratif et surtout de pouvoir s’adapter, tout en restant extrêmement rigoureux en cas d’audit. A ce titre, je tiens tout particulièrement à remercier la cellule « Relations Internationales » de l’URCA ainsi que les collègues grecs pour leur aide !
Le mot de la fin?
L’histoire continue… nous avons déjà monté un autre projet européen RISE nommé « Microsmetics », entre la Grèce, l’URCA et des partenaires espagnols, et si nous pouvons monter un troisième projet, nous le ferons! Une réelle collaboration est née entre nos deux laboratoires.
Pour ceux qui voudraient se lancer dans un projet Marie Curie, il faut y aller. C’est extrêmement enrichissant humainement et scientifiquement. La preuve, c’est que nous y retournons.