Projet "Un corps, des histoires" avec la compagnie LOBA

Publié le 11 avril 2022

La Licence 3 Arts du spectacle vivant est organisée autour d'un projet tuteuré nommé « Un corps, des histoires » mené en collaboration avec La Boussole et coordonné par Mme Gassama et Mme Raulin de Césaré.

Ce projet nommé « Un corps, des histoires » vise à créer des temps d'ateliers avec des femmes associe danse et temps de parole. Ces ateliers permettent aux femmes de s’exprimer, de se réapproprier leur corps et leur histoire et de créer une œuvre avec elles et pour elles tournée sur le corps sous toutes ses facettes.

Ce projet est animé par le danseur et chorégraphe Bolewa Sabourin, co-fondateur de l’association LOBA, qui engage les citoyens et citoyennes depuis 2008 à travers différentes formes d’arts dans des domaines d’actions variés : santé, éducation, engagement.

Danseur, chorégraphe, co-auteur et metteur en scène vivant à Paris, Bolewa Sabourin utilise la danse au service de la santé, l'art comme thérapie. Il co-fonde en 2008 avec son ami William Njaboum (danseur également et docteur en sciences économiques) l’association LOBA, “exprime-toi" en lingala. L’association a pour principal objectif la mise en place de l’art au service de la cité via l’organisation d’événements culturels mêlant danse, chant, slam, débats, conférences, etc. C'est avec les membres de l'association Loba que Bolewa organise les temps d'ateliers.

S'APPROPRIER SON CORPS POUR SE RÉAPPROPRIER SON HISTOIRE

“Longtemps, les femmes n’ont été que des corps, définies par leurs fonctions sexuelle et maternelle. La révolution féministe les a délivrées de ce carcan, mais elle a aussi dévalorisé le corps féminin. N'est il pas pourtant le nœud singulier de notre rapport à nous-même et au monde ?”
Un corps à soi - Camille Froidevaux-Metterie

« Notre objectif, lors de cette résidence, est de créer une œuvre tournée sur le corps sous toutes ses facettes. Il est bien entendu que nous travaillerons sur le corps physique, mais il sera nécessaire de travailler aussi sur le corps intime, le corps social, le corps géographique et le corps politique. Ce travail du corps et de son histoire aura un but principal - qui nous semble primordial pour ces femmes - celui de se réapproprier leur propre histoire.

Que nous dit le corps ? Que voulons-nous lui raconter ? Qu'est-ce que cela raconte de nous ? Quels secrets sont détenus dans nos corps ? C'est dans cette relation à ces corps que nous allons travailler afin de conjuguer les identités et les mémoires, les projections et les attentes.

Cela nous aidera à tendre vers un commun, ce corps Terre, Gaïa, que l'on consomme alors que l'on devrait l'habiter. Nous prendrons le temps d’explorer au travers de la musique et du mouvement dansé ainsi que de temps d’échange sur les différentes notions associées au corps.

Les femmes sont amenées à dialoguer avec des personnalités qui ont fait de cette notion leurs chemins de bataille, dans différents domaines. Aussi notre approche n’est pas d’émanciper les femmes, mais qu’elles choisissent l’histoire qu’elles souhaitent raconter d’elles. »

Rendre visible l’invisible - Cie ReCréation de l'association LOBA

DÉROULÉ DE LA RÉSIDENCE - de novembre 2021 à mai 2022

Phase de médiation :

Rencontre avec des structures ayant le public cible des Femmes victimes de violences, afin de leur présenter le projet :

  • le centre d'accueil de demandeurs d'asile de la Croix-Rouge française (CADA) ,
  • le foyer de l'amitié,
  • l'armée du Salut,
  • le centre d'information des droits des femmes et des familles (CIDFF),
  • le Mars avec La maison des Femmes,
  • les maisons de quartier Billard, Châtillons et La Passerelle.

Rencontre avec les Femmes des différentes structures. Présentation du projet par Bolewa qu'elles puissent décider d'y adhérer ou non.

Atelier sur 7 semaines :

Ces rencontres se déroulent en plusieurs temps.

Il est nécessaire dans un premier temps de créer un lien de confiance avec les femmes afin d’échanger sur le corps, leurs corps et ce qu’elles mettent derrière ces différentes notions.

Il est essentiel qu'elles se sentent suffisamment libres de décider si elles souhaitent ou non continuer le projet. C’est là un point important, il ne sera pas question d’obligation de participation. Un accueil inconditionnel est réservé aux femmes : elles ont le choix de venir ou de ne pas venir, en fonction de leurs contraintes, de leurs états d’esprit.

En compagnie, parfois, de danseur·ses mais aussi d’un percussionniste, les femmes pourront libérer leurs corps sous toutes leurs facettes.

Dans un deuxième temps, Les ateliers de danse, musique et prise de parole, permettront de travailler les différents matériaux nécessaires à cette co-création.

Création sur 2 semaines

Répétition sur 1 semaine

Représentation Finale : Fin mai au centre culturel du Crous