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44 membres :
Mondialisation, durabilités, frontières internationales, réindustrialisation, temporalités urbaines, villes, politiques urbaines, acteurs
« Territoires en transformation : (dé)mondialisation et durabilités »
La thématique « Territoires en transformation » est au cœur du projet du laboratoire Habiter. L’objectif de ce projet est notamment d’analyser ces transformations au prisme de deux entrées majeures pour comprendre la marche du monde contemporaine : (dé) mondialisation et durabilités. Celles-ci fédèrent géographes et urbanistes-aménageurs du laboratoire depuis déjà plusieurs années.
Cette expression originale fait explicitement référence à une dialectique structurelle : un processus d’ouverture au monde qui s’approfondit depuis les années 1980 et, concomitamment, un autre processus de fermeture qui se dessine depuis les années 2007-2008. L’équipe Habiter souhaite rendre compte de manière originale de ce contexte et de ces phénomènes complexes, dont les soubresauts contemporains (encore peu étudiés) renouvellent profondément les analyses portées jusqu’à maintenant. A la mondialisation triomphante des années 1980-2007, succède une période de remise en cause et de doute.
La mobilité est remise en cause (accroissement des contrôles aux frontières, rejet des migrants et réfugiés, ces politiques sont couplés une montée en puissance des discours nationalistes — une nouvelle « kinetophobie » (phobie de la mobilité) se développe.
Avec elle, les acquis commerciaux de la mondialisation sont remis en question : les accords de libre-échange sont attaqués (Trump, Brexit) et les mesures protectionnistes s’accroissent. La réversibilité de la mondialisation, dans de nombreux domaines, ne relève plus de l’improbable.
Les membres du laboratoire analysent donc la (dé)mondialisation en s’attachant, d’une part, aux mutations géo-économiques à l’échelle globale comme entrepreneuriale, (en s’intéressant en particulier à la réindustrialisation) et, d’autre part, aux mutations géopolitiques notamment au travers des mutations des frontières internationales.
La question des durabilités constitue depuis plusieurs années l’une des spécificités du laboratoire Habiter. Cette question est envisagée à l’échelle urbaine, en mettant l’accent sur le rôle et la portée des différents types d’acteurs. En ce sens, trois objets d’études sont privilégiés, sur lesquels des travaux ont d’ores et déjà été entrepris et des projets de recherches sont en cours.
Tout d’abord, la diffusion et la montée des politiques numériques implique de s’interroger sur la production de nouveaux modèles d’aménagement et d’urbanisme durables, en particulier les smart cities (villes intelligentes). L’équipe privilégie une approche théorique et critique de ces nouveaux modèles, qui s’inscrivent, par ailleurs, dans une logique mondialisée de l’urbanisme et d’importation de modèles.
Ensuite, et en parallèle, l’équipe étudie également les effets de l’application de ces modèles urbains de développement durable sur les modes de vies citadins.
Enfin, l’un des défis majeurs pour le développement durable est d’inclure la dimension sociale dans l’analyse des systèmes écologiques. Cela est fondamental pour réussir toute transformation vers la durabilité. Les actions en faveur du développement durable se limitent souvent à des politiques environnementales. Or, la mise en œuvre de ces mesures se heurte à de nombreux enjeux sociaux et économiques.
La diversité des spécialités au sein du laboratoire Habiter en géographie humaine, urbaine, politique et économique, en aménagement et en urbanisme permet d’afficher plusieurs compétences dépassant le seul cadre scientifique et susceptibles d’intéresser d’autres types de partenaires non universitaires (bureaux d’études, institutions, sociétés de conseils, etc.) dans le cadre de projets de recherche. Ces compétences se regroupent autour de quelques mots clés : diagnostic territorial à différentes échelles ; diagnostic géopolitique ; expertise en géopolitique, en géo-économie, en intelligence économique, urbanisme, aménagement, analyse de politiques urbaines, environnement et gouvernance ; analyse prospective ; cartographie assistée par ordinateur ; élaboration et analyse de bases de données, etc. Le laboratoire anime également depuis 10 ans une revue électronique de géopolitique (la seule référencée par l’AERES à l’URCA), qui totalise jusqu’à 20000 visiteurs différents par mois.
Scanner et traceur A0 (numérisation des cartes papiers pour les EC et étudiants)
Date de mise à jour : mars 2019
FRANCOIS BOST
Directeur de Habiter
Tél. : 03 26 91 87 79
Directrice adjointe de l'équipe de recherche Habiter
Tél. : 03 26 91 38 59