Du 1er janvier 2014 au 31 mai 2017, les institutions françaises ont pris part à 3 242 projets dont 1 347 en coordination pour un montant total de 2,7 milliards €. Cela représente 22 % des projets acceptés et 11 % des subventions accordées par l’UE et place la France au 3ème rang des subventions obtenues derrière l’Allemagne et le Royaume-Uni.
Depuis 2008, l’URCA a participé à 14 projets du 7ème PCRD dont 4 sont toujours en cours (1 en coordination) et 4 projets Horizon 2020.
Sur la même période, les dépôts toutes thématiques et tous résultats confondus recensés par la Cellule projets internationaux sont au nombre de 99 dont 19 en coordination et ils se répartissent de la manière suivante :
Le pilier 1 Excellence scientifique représente à lui seul 38 % des dépôts, soit principalement des dépôts de projets « bottom up », non fléchés sur une thématique. Il sont suivis par le pilier 3 Défis sociétaux avec 27 %, surtout sur les défis 2 Bioéconomie et 5 Climat / Environnement.
Malgré la grande variété d’appels que comprend le programme (ERC, actions Marie Curie, actions de recherche et innovation, etc.), les projets Horizon 2020 répondent tous à une logique commune : l’impact économique et sociétal qu’aura le projet et la qualité de sa mise en œuvre sont aussi importantes que l’excellence scientifique.
Cela se reflète dans la structure des propositions de projet Horizon 2020 :
Chaque proposition déposée sera ensuite évaluée par des experts évaluateurs. Ces experts sont des acteurs de la recherche et l’innovation de toute l’Europe inscrits dans la base de données de la Commission européenne en fonction de leur domaine d’expertise (cf Zoom de mai 2016 sur les experts évaluateurs).
Quel que soit le résultat obtenu par le projet, le coordinateur reçoit un rapport aussi appelé ESR pour Evaluation Summary Report qui reprend les principales remarques des évaluateurs.
L’analyse d’une quarantaine d’ESR de projets acceptés et refusés à l’URCA nous a permis de dresser un bilan à la fois des points positifs à conserver pour le dépôt de nouvelles propositions et des axes d’amélioration possibles au moment de la phase de montage (conception et écriture de la proposition).
Dans le cadre du 7ème PCRD, les propositions acceptées avaient obtenu au minimum une note de 12.5/15 et jusqu’à 15/15. Les exigences se sont encore accrues pour H2020 avec un seuil qui est passé à 13/15 sachant que la majorité des propositions acceptées avoisinnent les 14,5 ou 15.
Les propositions ayant recueilli une bonne notation (notre comprise entre 13/15 et 15/15) ont particulièrement veillé à l’adéquation entre leur proposition et les objectifs de l’appel, ainsi qu’entre les impacts attendus de l’appel et ceux définis par le projet.
La présentation de l’état de l’art est également un point primordial qui nécessite une attention particulière : c’est la porte d’entrée de votre proposition qui va permettre, par un exposé exhaustif, d’ériger de bonnes fondations à votre proposition. On retrouve ainsi parmi les propositions acceptées ce point commun : le « dépassement » de l’état de l’art. En d’autres termes, comment et dans quelle mesure la proposition fait-elle état d’une innovation réalisable et quantifiable ? Un projet qui démontre pourquoi il doit être financé à ce moment précis a de grandes chances de faire la différence.
Enfin, la grande majorité des évaluations compilées soulignaient la pertinence du consortium : l’expertise et la complémentarité des partenaires sont impératives. Les évaluateurs apprécient par exemple que l’ensemble de la chaîne des valeurs soit représentée au sein du consortium (bon équilibre entre secteur académique, secteur industriel, service public, etc).
L’analyse des évaluations des propositions du 7ème PCRD et H2020 a permis de mettre en évidence des points faibles récurrents et similaires aux trois types de financements les plus mobilisés, à savoir :
L’Europe finance des projets de recherche scientifique qui doivent avoir un impact direct sur la vie des citoyens européens. Pour cette raison, la partie « impact » des propositions revêt la même importance que l’excellence scientifique. Souvent point faible des propositions, l’impact comprend tout un ensemble d’éléments à ne pas négliger.
Afin d’envisager l’impact des activités menées et des résultats obtenus dans le cadre de votre projet, vous devez tout d’abord identifier les utilisateurs directs ou lead users (ex : membres du consortium qui vont exploiter les résultats) puis les utilisateurs finaux ou end users (ex : consommateurs) du projet. De nombreux acteurs doivent être pris en compte (la communauté scientifique, le grand public, les politiques…).
Cette étape descriptive est primordiale pour construire et adapter vos plans de communication et dissémination. Il s’agit ici d’être vigilant à bien distinguer la communication sur votre projet dans son ensemble de la dissémination des résultats scientifiques obtenus. Bien que des similarités existent, ces deux activités n’ont pas la même finalité.
La Cellule Projets Internationaux dispose d’une connaissance des attendus ainsi que d’une base de données des bonnes pratiques, établie sur les propositions acceptées et peut ainsi vous accompagner dans le développement de vos plans de communication et dissémination.
Une fois la dissémination renseignée avec attention, vous devez envisager l’exploitation des résultats ainsi qu’un plan de commercialisation ou business plan. Cette partie permet aux évaluateurs de juger la pérennité et la valorisation des résultats du projet. Il n’est pas forcément évident de rédiger cette partie dans la mesure où les résultats ne sont encore qu’hypothétiques lors du montage du projet. Les experts relèvent souvent des résultats exploitables qui ne sont pas clairement identifiés et, dans la mesure du possible, insuffisamment quantifiés (prix de vente, etc.).
La Cellule Projets Internationaux peut vous mettre en relation avec des consultants externes pour le développement de votre business plan, l’assistance au dépôt de brevet/licence, l’analyse des risques liés à une future exploitation des résultats.
Après avoir considéré l’impact de votre projet, vous devez imaginer sa mise en œuvre. Toutes les activités menées dans le cadre de votre projet doivent être planifiées et leur réalisation surveillée (avec la réalisation d’un plan de gestion des risques). Il s’agit de contrôler les performances et l’état d’avancement de votre projet. Pour cela, vous devez prévoir des indicateurs quantitatifs et qualitatifs (milestones et délivrables) crédibles, réalisables et pertinents.
La Cellule vous aide à la planification des activités grâce à différents outils (diagramme de Pert, Gantt Chart) et à identifier et détailler les indicateurs les mieux adaptés à votre projet.
Les premiers acteurs de votre projet sont vous et les membres du consortium. Il faut donc réfléchir attentivement à sa composition qui doit inclure les expertises indispensables à la bonne réalisation du projet. Vous devez également respecter le type de partenaires attendu (académique, entreprise, public…). Enfin, veillez à ce que l’allocation des tâches entre participants soit complémentaire et cohérente avec les ressources financières.
Afin de vous accompagner dans la recherche de partenaires, la Cellule a mis au point une fiche de compétences qu’elle diffuse au sein du réseau des PCN*, vous indique les groupes LinkedIn à rejoindre ainsi que les plateformes de recherche de partenaires en ligne, diffuse une newsletter mensuelle où vous retrouvez les conférences/brokerage events au niveau national et européen.
*Points de Contacts Nationaux - Réseau de spécialistes des thématiques Horizon 2020
Enfin, toute proposition comporte des notions transversales qui doivent absolument être traitées si vous visez une proposition gagnante.
La Cellule vous informe des politiques et règlementations européennes en matière d’éthique, de genre, de gestion de la Propriété Intellectuelle et d’Open Access.
