Juillet & Août 2019: Entretien avec Anne Jussiaume, vice-présidente déléguée à l’Éthique et la Déontologie à l'URCA

Entretien avec Anne Jussiaume: le label HRS4R à l'URCA

Pouvez-vous vous présenter ainsi que votre rôle dans le développement du label HRS4R à l’URCA ?

Je m’appelle Anne Jussiaume et je suis vice-présidente déléguée à l’Éthique et la Déontologie au sein de l’URCA. À ce titre, j’ai été chargée par le Président de l’université de suivre le dossier HRS4R afin que l’URCA s’engage dans cette voie et obtienne la labélisation.

Pourquoi vous semble –t-il important que l’URCA obtienne ce label ?

Il est important que l’URCA obtienne ce label pour plusieurs raisons. Tout d’abord, être labélisé HRS4R est un atout pour obtenir des financements européens. En effet ce label étant européen, il est reconnu par les instances européennes et peut donc être un avantage dans l’obtention de financements. Ensuite, obtenir ce label permettrait d’améliorer l’attractivité de notre établissement et notamment à l’international, ce qui favoriserait la mobilité et la venue de talents étrangers.

Enfin, le label HRS4R est avant tout un label « ressources humaines ». C’est donc une très bonne opportunité pour l’URCA de faire un diagnostic dans ce domaine. Cela permettra de voir ce qui existe déjà mais aussi les points à améliorer. Cette démarche doit s’accompagner d’une amélioration continue de la qualité en terme de ressources humaines. Le label apporte beaucoup en terme d’image mais permet aussi de faire un bilan et d’élaborer une stratégie au sein de l’établissement.

Photo d'Anne Jussiaume

L’URCA a créé plusieurs groupes de travail liés à la stratégie HRS4R. À quoi servent ces groupes de travail ?

L’URCA a ouvert un appel à candidature il y a peu pour la constitution de groupes de travail dans le cadre de la démarche HRS4R. Le label s’appuie sur la Charte européenne du chercheur et les 4 groupes de travail sont donc en lien avec les principales thématiques de cette charte à savoir :

  • Aspects éthiques et professionnels
  • Recrutement et sélection
  • Conditions de travail et sécurité sociale
  • Formation et développement de carrière

Une première réunion a eu lieu mi-juin afin de présenter les groupes de travail et leur rôle. Les groupes devraient se réunir officiellement à partir d’octobre pour travailler sur les différentes thématiques. Ces groupes vont permettre d’élaborer un autodiagnostic de l’établissement, de savoir où se situe l’URCA dans la mise en œuvre de la charte européenne du chercheur. Une fois les points faibles identifiés, les groupes travailleront sur les actions à mener pour corriger ces points faibles.

Quel est le calendrier prévu pour la mise en place du label ?

La communication auprès de la communauté universitaire afin de présenter la démarche a déjà été lancée bien qu’elle ne débutera réellement qu’à partir d’octobre 2019, au moment de l’envoi à la Commission européenne de la lettre d’engagement de l’URCA. À partir d’octobre, les groupes de travail se réuniront et ce jusqu’en décembre. En parallèle, un questionnaire sera envoyé à l’ensemble de la communauté universitaire concernant les thématiques principales de la charte européenne du chercheur et son application à l’URCA. En janvier, les résultats des questionnaires seront analysés ainsi que les conclusions des groupes de travail. Suite à cette analyse, le plan d’action sera élaboré puis présenté aux groupes de travail entre mars et avril pour d’éventuelles modifications. Le plan d’action final sera finalisé entre juin et septembre pour un dépôt du dossier officiel en octobre 2020, soit un an après l’envoi de la lettre d’engagement.

Vous avez participé dernièrement à une master class à Liège sur ce label. Pouvez-vous nous décrire brièvement en quoi cela a consisté ?

Cette master class sur le label HRS4R organisée à Liège a permis de rassembler différents représentants d’universités qui allaient rentrer dans la démarche de labellisation et quelques-unes qui avaient déjà déposé leur lettre d’intention. Le but était de donner les outils nécessaires pour remplir correctement le dossier de candidature, avoir les bonnes informations pour mettre toutes les chances de notre côté pour obtenir le label. Il a été rappelé que le point majeur est de faire participer la communauté universitaire tout au long de la démarche, d’où l’importance des groupes de travail. L’accent a également été mis sur la transparence de la démarche. Il est primordial que les documents soient mis à disposition de la communauté, des chercheurs et qu’il y ait une vraie lisibilité vis-à-vis de la Commission européenne.

Cette master class a permis de rassembler une trentaine de personnes venant d’universités étrangères (Portugal, République Tchèque, Allemagne, Malte …) et été organisée par Isabelle Halleux en charge du label HRS4R obtenu par l’Université de Liège en 2011.