Pouvez-vous brièvement vous présenter et introduire l’Action COST sur les maladies du bois de la vigne (« Sustainable control of grapevine trunk diseases ») ?
Professeure au sein de l’unité Résistance Induite et Bio-protection des Plantes - RIBP (ex Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne - URVVC) à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, je suis porteur de l’axe 2 « immunité et microorganismes bénéfiques » du laboratoire. Je suis également titulaire de la Chaire Maldive (Maladie du bois de la Vigne), qui a débuté en Juin 2017 et vise à comprendre l’impact des maladies du bois de la vigne dans un contexte de changement climatique en vue de tester pour proposer des stratégies de lutte. Par ailleurs, j’ai eu l’occasion d’être experte, à deux reprises, auprès de la Commission européenne pour l’évaluation des Actions COST et d’être coordinatrice de l’Action COST ManaGTD, sur les maladies du bois de la vigne.
L’Action COST ManaGTD “Sustainable control of grapevine trunk diseases” a pris fin en octobre 2017. Lancée en 2013, elle avait pour objectif de rassembler les scientifiques et professionnels autour de la problématique des maladies du bois de la vigne en Europe.
En quoi a consisté votre rôle de « Chair »[1] sur cette Action COST ?
J’ai tout d’abord été élue coordinatrice de l’Action lors de la première réunion du Comité de Management, après avoir fait acte de candidature. Il est important de souligner que le Chair n’est pas identifié au moment du dépôt du projet et n’est pas forcément le porteur de l’Action. Ce rôle couvre diverses responsabilités, parmi lesquelles la fédération de la communauté scientifique, l’identification des partenaires potentiels, la définition des activités à mener et des objectifs à atteindre, l’organisation des réunions de travail avec définition du thème et invitation des participants, et la validation des STSM[2] entre autres. Même si des personnes ont été nommées responsables de certaines activités, le Chair est le dernier à valider toute action. Je tiens à souligner également que le soutien humain et logistique mis en place par l’Université de Reims Champagne-Ardenne a été primordial dans la gestion administrative de l’Action.
Ce rôle implique un investissement personnel et structurel conséquent ; une décharge d’enseignement attribuée par l’URCA a facilité la mise en œuvre de l’Action.
[1] Coordinateur de l’Action ; [2] Short-term scientific missions
Pouvez-vous nous en dire davantage :
Sur la création de l’Action?
Les réflexions autour de l’Action ont vu le jour, à Valence en 2010, dans le cadre du 8ème Workshop sur les maladies du bois de la vigne (IWGTD : International Workshop on Grapevine Trunk Diseases) dont je suis membre du comité d’organisation. Le projet s’est donc construit sur des collaborations existantes entre chercheurs rencontrés lors de congrès. Déposée une première fois en 2011, l’Action a été acceptée en 2013 lors d’un second dépôt en 2012.