Témoignages de STSM Stéphanie Sayen

RENCONTRE AVEC STEPHANIE SAYEN, MAÎTRE DE CONFÉRENCES À L'URCA, EN STSM À PORTO

Stephanie SAYEN

Présentez-vous en quelques mots

Je suis Maître de Conférences à l’URCA depuis septembre 2005. J’effectue mes recherches au sein de l’ICMR (Institut de Chimie Moléculaire de Reims, UMR CNRS 7312) dans le Groupe Chimie de Coordination où j’étudie le transfert de polluants organiques et inorganiques (cations métalliques, pesticides, contaminants émergents tels que les médicaments) dans des matrices environnementales complexes (sols, sédiments, boues) avec une approche multi-échelle (macroscopique, microscopique et moléculaire). Je m’intéresse particulièrement aux interactions entre les métaux et les polluants organiques et aux contaminations multiples (effet cocktail), ainsi qu’aux relations de type structure-réactivité.

Présentez votre STSM :

Mon projet s’inscrit dans le cadre du réseau COST ES 1302 intitulé « Ecological functions of trace metals in anaerobic biotechnologies ». J’ai effectué ma mission STSM à Porto au Portugal, au sein du CIIMAR (Interdisciplinary Centre of Marine and Environmental Research) EcoBioTec sur une durée de 11 jours.

Comment avez-vous eu connaissance de ce programme ?

Au sein de l’équipe dans laquelle je travaille nous sommes impliqués depuis plusieurs années dans des réseaux COST. Lors des réunions semestrielles de ces réseaux il est régulièrement évoqué ce type d’appel à projets.

Pourquoi avoir effectué une mobilité ?

Une mobilité dans le cadre d’un STSM est une excellente opportunité pour mettre en place ou asseoir une collaboration internationale et/ou acquérir de nouvelles compétences. Cela permet également de préparer de manière plus efficace une réponse à un appel à projets de plus grande envergure.

Quelles ont été les étapes de candidatures ?

Lors d’une réunion du projet COST, nous avons échangé avec une collègue portugaise et je lui ai présenté le projet que je souhaitais développer avec elle. Après avoir finalisé ensemble le projet, je l’ai déposé, de façon totalement dématérialisée, sur un site internet dédié du COST. Le dossier est constitué d’une lettre d’invitation de l’institut d’accueil, d’une lettre du directeur de mon laboratoire validant l’intérêt de la démarche, d’un CV, ainsi que du projet scientifique. Lors du dépôt de candidature, un budget prévisionnel de la mission doit être également fourni. J’ai ensuite reçu, dans un délai d’environ deux mois, une lettre d’acceptation du COST m’indiquant que ma candidature avait été retenue.

Qu’est-ce que ce programme vous a apporté ?

J’ai pu effectuer des expériences que je ne peux pas réaliser au sein de mon institut car les équipements, le matériel nécessaire et le savoir-faire n’y sont pas disponibles, et ainsi acquérir de nouvelles compétences. Avec ma collègue portugaise nous avons pu faire des expériences complémentaires à celles que je mène au sein de mon laboratoire d’origine. Nous avons également pu au cours de cette mission conforter l’intérêt de poursuivre notre collaboration dans le but de co-publier nos travaux et de déposer des projets communs.

Quels sont les points positifs et négatifs de ce type de mobilité ?

Les points positifs ont déjà été évoqués précédemment. Le seul point négatif n’est pas lié directement au STSM mais plutôt au fait qu’en tant qu’enseignant-chercheur il est difficile de pouvoir se libérer pour des périodes beaucoup plus longues (durée pouvant aller de 5 à 90 jours).

Comment s’est passé votre accueil et votre séjour sur place ?

L’accueil sur place est nécessairement dépendant du laboratoire d’accueil et de la personne « contact ». Dans mon cas, mon séjour s’est très bien passé, j’ai été très bien accueillie que ce soit au niveau du laboratoire que pour les détails de la vie courante sur place. J’espère bien sûr que les résultats que nous avons obtenus pourront être valorisés et que la collaboration instaurée sera durable et fructueuse.

Vos dépenses sont-elles couvertes par la bourse de subvention ?

Les projets dans le cadre des STSM prennent en charge les frais de transport et de vie, mais pas ceux concernant le volet scientifique du projet. Comme je l’ai dit auparavant, l’ensemble des frais de transport et de vie ont été estimés lors du dépôt du projet. Une fois le projet validé, les frais prévus sont intégralement remboursés. Les dépenses que je qualifierais de « scientifiques » sont financées par des contrats propres aux deux laboratoires.

Recommanderiez-vous les STSM ?

Oui bien sûr, sans aucune réserve. Les « bénéfices » scientifiques et personnels sont réels, j’espère pouvoir renouveler cette expérience dans le futur.