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Le laboratoire ESCAPE, impliqué dans le projet Horizon Europe CLIMOS

Chaque année, près d’un million de personnes décèdent de maladies à transmission vectorielle telles que les leishmanioses, le paludisme, la dengue, ou la maladie de Lyme. Il s’agit de maladies humaines causées par des parasites, des virus et des bactéries transmises par divers insectes vecteurs, tels que les phlébotomes, les moustiques, les tiques, etc…

Ces maladies touchent principalement les régions tropicales et subtropicales et ont un impact disproportionné sur les communautés pauvres. Leur propagation est influencée par une interaction de facteurs démographiques, environnementaux et sociaux. Les voyages internationaux, le commerce, l'urbanisation anarchique et d'autres facteurs contribuent à leur distribution.

Le changement climatique a déjà des effets néfastes sur la transmission et la propagation des maladies à transmission vectorielle et la gravité de ces effets devrait s’accroître.
En effet, divers vecteurs étendent déjà leur aire de répartition géographique et altitudinales, tandis que la durée de leurs saisons actives s’allonge. Ces tendances devraient par conséquent persister avec le réchauffement climatique.

Il est donc essentiel d’investir massivement dans la lutte antivectorielle en adaptant des mesures à l'évolution rapide de la situation et en adoptant de nouvelles technologies et stratégies.

Le projet CLIMOS (Climate Monitoring and Decision Support Framework for Sand Fly-borne Diseases Detection and Mitigation with COst-benefit and Climate-policy MeasureS) fait partie du groupe européen Climat-Santé, une coopération Horizon Europe entre 6 projets européens de recherche et d'innovation : BlueAdapt, CATALYSE, CLIMOS, HIGH Horizons, IDAlert, et TRIGGER. Son objectif est de contribuer à l’atténuation des effets du changement climatique sur ces maladies à transmission vectorielle.

Ce projet, coordonné par l’Université Nouvelle de Lisbonne, repose sur les principes One Health et sur l’éco santé. Il regroupe 29 partenaires de 16 pays différents et tend à quantifier, pour une durée de 3 ans, les facteurs climatiques et environnementaux qui influencent les populations de vecteurs de Phlébotomes et les maladies qu’ils transmettent.

Le projet CLIMOS, qui implique le laboratoire ESCAPE (EpidémioSurveillance et CirculAtion de Parasites dans les Environnements) de l’URCA, vise à développer un cadre de surveillance du climat et d'aide à la décision pour la détection et l'atténuation des maladies transmises par les phlébotomes et a déjà collecté cette année des échantillons de Phlébotomes en 199 points, dans 11 pays européens et voisins.

Par ailleurs, du 2 au 4 octobre, le projet CLIMOS a tenu une assemblée générale au sein de l'université de Murcie afin d’échanger sur les avancées et stratégies essentielles à la réussite du projet. La réunion s'est concentrée sur l'élaboration de mesures visant à surveiller les facteurs liés au climat et à développer des stratégies efficaces pour atténuer les impacts potentiels des Phlébotomes.

En atteignant ces objectifs, l'initiative vise à influencer les politiques, à encourager les pratiques durables et, à réduire l'impact des maladies à transmission vectorielle liées au climat dans toute la région européenne.

Illustration projet Horizon Europe CLIMOS