L’Université de Reims Champagne-Ardenne met en place un congé menstruel étudiant : une avancée pour l’égalité et la réussite
L’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) a voté ce 28 janvier 2025, en Commission de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU), l’instauration d’un congé menstruel étudiant.
Dès à présent, les étudiants menstrués peuvent bénéficier de dix jours de congé menstruel par an, à raison de deux jours maximum par mois, sans avoir à fournir de justificatif d’absence.
Des modalités simples
Les étudiants souhaitant activer leur congé menstruel devront simplement envoyer un mail à leur scolarité. Ce congé est considéré comme une absence justifiée, tant pour le contrôle de l’assiduité que pour le contrôle continu, à l’exception des examens terminaux.
Si un justificatif médical est fourni, l’absence sera traitée dans un autre cadre administratif que celui du congé menstruel.
Un engagement pour l’égalité et la réussite étudiante
Avec cette mesure, l’URCA renforce son engagement à lutter contre les inégalités en prenant en compte les règles douloureuses et incapacitantes.
Christophe Clément, président de l’URCA, précise : « L’objectif du congé menstruel est surtout de reconnaître les effets invalidants provoqués par les règles et de permettre aux étudiants de ne pas compromettre leur réussite universitaire. »
Anaël Beutin, vice-président étudiant et porteur du projet devant la CFVU, ajoute : « Les règles douloureuses peuvent entraîner des crampes, des vomissements, des étourdissements ou une fatigue extrême. Cela peut fortement altérer la concentration et rendre difficile le suivi ou la présence en cours. Il est aujourd’hui essentiel de prendre en compte ces difficultés».
Rappel sanitaire
Le Service de Santé Étudiante (SSE) rappelle que ce congé ne doit pas remplacer une prise en charge médicale. « Souffrir pendant la période menstruelle au point de ne pas être en mesure de mener ses activités habituelles est anormal : un bilan médical et des solutions de traitement doivent être proposés. Un médecin traitant, un gynécologue, une sage-femme ou un professionnel du SSE (Service de Santé Etudiante) doit être consulté. »
Avec cette initiative, l’URCA espère également contribuer à un meilleur diagnostic des pathologies menstruelles comme l’endométriose et encourager les étudiants à consulter des professionnels de santé.