"Un jour à la fac" de Lettres... En médecine!

A première vue, rien ne semble les différencier des autres étudiants de première année de médecine venus assister à leur cours de biologie moléculaire, ce jeudi 8 mars de 8h à 10h. Et pourtant, à y regarder de plus près, ils sont une poignée à posséder des conférenciers et stylos « un jour à la fac »... Des détails qui ne trompent pas : ce ne sont pas des étudiants mais bien des lycéens infiltrés participant à la semaine d'immersion proposée par l'URCA du 5 au 9 mars derniers !
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Ce jeudi 8 mars 8h, le cours de biologie moléculaire des première année de médecine aborde un chapitre de l'embryogenèse, ou la formation et développement de l'embryon ici, humain, depuis l'ovule jusqu'à la naissance. Myotome, chorde, trou de conjugaison, dermatomes, schlérotomes, mésoblastes... les termes vont se succéder pendant deux heures pour expliquer les différents stades conduisant à la formation du futur fœtus humain. Pas de doute, il s'agit bien ici de médecine, et plus particulièrement, de biologie de la reproduction, à ceci près que nous nous trouvons dans l'enceinte des UFRs Lettres et Sciences Humaines, Droit et Science Politique ainsi que Sciences Economiques Sociales et de Gestion.

Les amphithéâtres faisant face à l'entrée du campus Croix-Rouge, les étudiants en première année de médecine les connaissent bien car c'est ici que leurs cours magistraux s'y déroulent. Afin d'accueillir l'ensemble des 1089 élèves, deux amphithéâtres supplémentaires ont d'ailleurs été mis à disposition du professeur pour qu'il puisse assurer son cours en présentiel retransmis en visioconférence. C'est dans l'un de ceux-ci que nous nous trouvons, aux côtés de Délhia, étudiante en première année de médecine et bénévole pour le dispositif « un jour à la fac » et de lycéennes de terminale S.

Son camarade Antoine, également bénévole, a pris place ailleurs dans une rangée pour superviser l'autre groupe de lycéens dont il a la charge. Une petite vingtaine de lycéens et lycéennes venus des quatre coins de la région, certes un peu moins nombreux que prévus, mais visiblement pas rebutés par la perspective d'assister à un cours de si bon matin et que l'on ne distinguerait pas de leurs aînés... A la différence peut-être que ceux-ci n'ont pas encore pris le réflexe de retranscrire leurs cours directement sur ordinateur portable ou d'utiliser leur appareil photo ou smartphone pour photographier les croquis projetés !

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Délhia Antoine Wydade

Entre deux conseils chuchotés aux lycéennes à sa droite, portant sur l'importance d'une bonne relecture et d'une orthographe irréprochable pour les termes médicaux, Délhia nous explique : « Lundi dernier, le cours s’était terminé en avance et avec Antoine, nous avions pu répondre aux questions des lycéens et même leur expliquer le fonctionnement de la prépa ». Voilà en quoi consistent les missions de Délhia et d'Antoine car leur bénévolat avait lieu pendant leur cours. Mais celles-ci divergent par exemple de celles de Wydade et Jérôme, tous deux étudiants en première année de psychologie, qui se chargent exclusivement de l'accueil des étudiants, de leur émargement ainsi que de leur conduite en salle de cours. Même si ceux-ci ont pu également répondre à des questions sur la vie à la fac, en offrant une visite guidée du campus comme Jérôme ou en s'installant à la table des lycéens pendant la pause déjeuner, à l'image de Wydade, pour leur faire découvrir Restaurant Universitaire qu'ils surnommeront bientôt « RU ».

A la veille de la fin d' « un jour à la fac », est-il possible de dresser un premier bilan ? Sophia Randrianjara, en charge du dispositif, nous répond : « Pour une première, nous avons réussi à atteindre un nombre satisfaisant d'inscrits. Pour les lycéens qui ne se sont finalement pas présentés, il faut prendre en compte les horaires, la distance géographique, les vacances scolaires, la préparation du Bac Blanc pour les Terminales. Mais les lycéens qui se sont déplacés étaient vraiment motivés car ceux-ci l'ont fait sur la base du volontariat, en construisant leur programme « à la carte ». Un ensemble plutôt positif donc, mais ce qui l'est encore plus, c'est cette anecdote que Sophia nous raconte en guise de conclusion : « Des parents m’ont même appelé de l’île de la Réunion pour savoir si leur fille pouvait elle aussi suivre un cours en immersion, dans le cadre de leurs vacances en Métropole ». Ainsi, ce mercredi 7 février, le dispositif dépassait son cadre régional pour accueillir ceux-ci qui avaient le déplacement depuis Paris !

Plus d'infos sur "un jour à la fac" en contactant Sophia Randrianjara : 03.26.91.85.37 / sophia.randrianjara@univ-reims.fr