Rencontre avec Maxime Ewald

Maxime Ewald

Témoignage de Maxime EWALD

Chercheur au Laboratoire de Recherche en Nanosciences (LRN)

Bénéficiaire du "Programme Exploration Japon" pour le financement d'une mobilité scientifique au sein de l'Université de Kanazawa

1- Quels sont vos liens avec le Japon (collaborations scientifiques en cours ou passées) ?

Mes relations avec le Japon, et plus particulièrement avec le groupe du laboratoire de Biophysique du Pr. Toshio Ando à l’Université de Kanazawa, ont démarré lorsque j’ai commencé ma thèse de doctorat, au mois d’octobre 2008. Mon directeur de thèse était alors partenaire pour le montage d’un consortium international afin de développer la microscopie de champ proche ultra-rapide (HS-AFM), dont le Pr. Ando est l’inventeur. Une partie de mon sujet de thèse avait pour finalité l’étude des dynamiques de systèmes biologiques via cette technologie inédite. Cette période m’offrit alors le premier de mes voyages scientifiques avec le Japon, en 2009 : symposium et recherche expérimentale au laboratoire avec l’appui de Noriyuki Kodera et Takayuki Uchihashi. Complètement séduit par cette thématique, je suis parti travaillé après ma thèse comme post doctorant, sous la direction de Pr. Uchihashi durant l’année 2012 avec qui je collabore étroitement à l’heure actuelle. Il a notamment été invité grâce au programme de mobilité entrante de l’URCA lors du mois de mars 2016.

2- Pourquoi ce pays ? Existe-t-il des spécificités qui vous ont poussé à collaborer spécifiquement avec ce pays ?

Au regard de mon orientation scientifique et pour le bon déroulement de ma recherche expérimentale, le choix du Japon fut somme toute logique. Travaillant sur la microscopie de champ proche, un des points forts du LRN, collaborer avec les équipes japonaises me permet de développer des outils expérimentaux en amont des machines dites commerciales et ainsi bénéficier d’un savoir-faire de haut niveau et précurseur sur le marché des microscopies ultra-rapides appliquées à la biologie, médecine et santé.

3- Vous avez récemment bénéficié d’un soutien de l’ambassade de France au Japon (Programme Exploration Japon) pour financer une mobilité scientifique à l’Université de Kanazawa. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette mission et ce programme (financement,

Le programme Exploration Japon permet à des chercheurs français de découvrir et explorer le paysage de la recherche japonaise dans leurs domaines d’expertise, d’amorcer de nouvelles collaborations franco-japonaises dans le domaine des sciences de la vie. L’aide financière accordée de 2000 € permet de prendre en charge les frais de transports pour se rendre dans le pays (billet d’avion uniquement).

Durant cette mission, j’ai participé au 4ème BIO AFM Workshop, conférence qui regroupe les principaux acteurs et membres de la communauté de la microscopie de champ proche appliquée à la biologie, en présentant les travaux réalisés au LRN en partenariat avec le CBMN (UMR CNRS) de Bordeaux. Les activités de notre laboratoire, qui s’articulent pour beaucoup sur le développement méthodologique de l’AFM ultra-rapide, a séduit plusieurs confrères avec qui nous démarrons de nouvelles expérimentations. Aussi, ce fut l’opportunité au travers de ce déplacement de pérenniser nos relations avec l’équipe du Pr. Ando. L’accueil d’étudiant japonais en thèse, innovation technologique de nos outils de caractérisation etc.