Pouvez-vous nous présenter votre parcours et le but de votre mobilité?
À la fin de mon doctorat, en avril 2015, j’ai commencé des recherches pour trouver un post-doctorat dans une université européenne ou américaine. J’en ai parlé à mes directeurs de laboratoire, le Professeur Mona Mostafa Mohamed, le Professeur Mohamed El-Shinawi et le Dr Sherif Abdel Aziz Ibrahim qui ont décidé d’intégrer ce projet RISE, qui était en préparation entre des équipes scientifiques internationales. Une sélection a été effectuée entre les chercheurs de mon laboratoire et malgré la compétition très élevée, j’ai été choisi.
Quels sont les apports personnels et professionnels de cette mobilité ?
Dans le cadre de ma mobilité, je travaille sur le mélanome et le cancer du sein, plus exactement sur la caractérisation par imagerie infrarouge des signatures spectrales de glycosaminoglycanes sous la direction du Dr Brézillon et du Pr Sockalingum de l’Unité UMR CNRS / URCA n°7369,Matrice Extracellulaire et Dynamique Cellulaire (MEDyC), dirigée par Le Professeur F-X. Maquart. L’URCA est très avancée dans le domaine de l’imagerie vibrationnelle.
Sur le plan professionnel, j’apprends énormément depuis que je suis ici, il y a une grande différence entre la recherche dans les pays en voie de développement comme l’Egypte, et dans des pays développés comme la France. La recherche que je mène ici est très novatrice et n’existe pas en Egypte. J’ai donc énormément appris. Le laboratoire MEDyC et la plateforme PICT-IBiSA ont des équipements modernes qui permettent un niveau de recherche très pointu.
Sur le plan humain, beaucoup de mes amis en Égypte qui travaillent à l’étranger, ont eu beaucoup de problèmes de discrimination. J’avais donc une certaine appréhension. Mais dès mon arrivée, j’ai été accueilli chaleureusement, à la fois par les membres de l’équipe, du laboratoire et par l’Université et également dans la ville, même si la langue est parfois un obstacle. Tout le monde s’est toujours montré prévenant et attentionné. Cet accueil a été un grand soulagement, car ce n’est pas le cas de beaucoup de mes confrères égyptiens qui travaillent à l’étranger.