La reconnaissance de micro-organismes par les plantes s’effectue à un premier niveau via la perception de signatures moléculaires issues du micro-organisme (MAMPs). Nos recherches se focalisent sur la caractérisation de MAMPs d’origine bactérienne, principalement des molécules amphiphiles de type glycolipides et lipopeptides et la dissection des mécanismes moléculaires impliqués dans la mise en place de l’immunité innée induite par ces molécules (signalisation et caractérisation de métabolites de défense).

Nos principales questions biologiques

• Quels sont les caractéristiques des acteurs membranaires impliqués dans la reconnaissance des MAMPs amphiphiles ?
• Quel rôle exerce la composition lipidique des membranes dans la perception de ces MAMPs ?
• Quels métabolites secondaires sont produits suite à la perception des molécules ?
• Quelles sont les composantes moléculaires impliquées dans le dialogue résistance locale / résistance systémique ?

Nos principaux résultats sur la thématique

• Les rhamnolipides sécrétés par des Pseudomonas pathogènes sont capables d’induire une réponse immune innée chez plusieurs plantes dont Arabidopsis thaliana. (Varnier et al. 2009 ; Sanchez et al. 2012 ; Monnier et al 2018 ; Kustechera et al. 2019 ; Monnier et al. 2019 ; Schellenberger 2019 ).
• Des rhamnolipides de synthèse de type bolaforme sont perçus par A. thaliana au niveau membranaire et activent les mécanismes de défense de la plante (Menhour et al. 2015 ; Nasir et al. 2017 ; Luzuriaga-Loaiza et al. 2018).
• Des lipopeptides de B. subtilis (surfactine, mycosubtiline et plipastatine) sont perçus en tant que MAMP par V. vinifera et A. thaliana. (Farace et al. 2015 ; Debois et al. 2015)
• La modification de la composition membranaire en sphingolipides impacte la tolérance d’A. thaliana vis à vis d’agents pathogènes en modulant les réponses de défense. (Magnin Robert et al. 2015)