La plateforme CGH-array du CHU de Reims

La plateforme de CGH-array (Hybridation Génomique Comparative) est une plateforme spécialisée dans les analyses génomiques par la technique des puces à ADN. Cette plateforme a été créée dans le service de Génétique - Biologie de la Reproduction - CECOS dirigé par le Pr Dominique Gaillard, s'inscrivant dans un plan avec le développement de techniques de pointe dans le domaine de la Génétique Moléculaire.

Le CHU de Reims s'est doté d'une plateforme Agilent permettant le marquage, l'hybridation, la lecture et l'analyse des résultats sur puces Oligo-Array Agilent (44k, 180k et 244k). La plateforme participe au réseau national Achro-Puce (ACPA) et au réseau PECAMORE (Nancy) avec le laboratoire de cytogénétique du CHU de Nancy pour le plan DHOS 2007, dans le cadre de la recherche de microremaniement chez des patients avec déficience intellectuelle, dysmorphie et troubles du comportement.

Les axes de recherche développés au sein de cette plateforme correspondent aux trois domaines de la cytogénétique : le prénatal, le postnatal et l'onco-hématologie. La plateforme participe ou a participé à plusieurs projets de recherche (AOL, PHRC national ou inter-régional..) et a contribué à la publication de nombreux articles scientifiques.

Qu'est-ce que la CGH-array ?

La technique d'Hybridation Génomique Comparative sur micro-réseau d'ADN (CGH-array) est une technologie de cytogénétique moléculaire qui a montré sa puissance dans la détection de microremaniements chromosomiques cryptiques (infracytogénétiques). Elle permet la détection en moyenne de 15 à 20 % d'anomalies chez des patients présentant un déficience intellectuelle associé à des malformations congénitales (RM/MCA), anomalies non détectées par le caryotype standard. Il s'agit, dans trois quarts des cas de délétions, et dans un quart des cas, de duplications.

Cette technique présente des avantages (détection d'anomalies de petite taille) et des inconvénients (augmentation du nombre de CNV ou copy number variation) ce qui nécessite un contrôle sur des bases de données. Ces bases de données, comme Database of Genomics Variants (DGV) ou DECIPHER, aident pour caractériser les 3/4 des CNP (copy number polymorphisms). Le quart restant est en général non connu comme CNP et doit être vérifié par une technique complémentaire (FISH ou qPCR).