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Résumé
Les travaux portant sur l’amorçage comportemental ont révélé que l’activation incidente de concepts pouvait orienter le comportement des individus et que cette influence pouvait avoir lieu en dehors de la conscience. Malgré l’existence de nombreux travaux dans ce domaine, ceux-ci ont fait l’objet de critiques remettant en question la robustesse de certains types d’effets d’amorçage et la véracité de ces effets. L’identification des processus sous-jacents aux effets d’amorçage comportemental s’est alors imposée comme indispensable afin de mieux comprendre sous quelles conditions ils apparaissent et ainsi les raisons pour lesquelles ils font l’objet de difficultés de réplication. A travers plusieurs séries d’études expérimentales, notre objectif était de tenter d’apporter une contribution à l’identification des processus sous-jacents aux effets d’amorçage comportemental. Ainsi, nous avons testé d’une part, l’idée selon laquelle des caractéristiques méthodologiques (e.g., la durée d’exposition aux amorces) étaient propices à l’émergence de ces effets, d’autre part le rôle modérateur de certains facteurs dont une partie de la littérature suppose qu’ils sont impliqués dans ces effets. Plus précisément, nous avons étudié dans un premier temps, le rôle de la conscience de soi dans les effets d’amorçage comportemental non conscient et dans un second temps, le lien entre ces effets et l’estime de soi. Les données démontrent que le concept de soi pourrait être un déterminant de l’ampleur et de la direction des effets d’amorçage comportemental, selon l’implication de la conscience de soi ou de l’estime de soi. Les résultats ainsi que les limites de ces études seront discutés.
Résumé
Infants’ ability to detect statistical regularities between visual objects has been demonstrated in previous studies (e.g., Kirkham et al., 2002). The extent to which infants learn the actual values of the transitional probabilities (TPs) between these objects nevertheless remains an open question. To obtain a fine-grained measure of infants’ visual statistical learning, we examined in two experiments 8-month-old infants’ ability to discriminate between familiar sequences involving high or low values of TPs, and new sequences that involved null TPs. Results showed that infants discriminate between these three types of sequences, supporting that 8-month-olds extract fine-grained statistical information from a stream of visual stimuli. Nevertheless, depending on the material presented at test (i.e., the ‘test context’), infants might consider familiar sequences as chunks, irrespective of the strength of the TPs. These results are in line with modeling studies suggesting that infants are both sensitive to the actual values of the TPs between sequential items and form distinctive units between these items based on the TP values.
Résumé
Le besoin d’accompagnement du vieillissement de la population des pays industrialisés ne fait plus débat aujourd’hui. Cependant, de par son histoire de vie singulière, ses vulnérabilités et ses co-pathologies diverses et variées, la personne âgée devient une entité complexe à aborder (psychologique, cognitif, thymique, comportemental, financier, familial…). De plus, les moyens (financiers, humains, technologiques…) de cet accompagnement sont également en question. Après une brève introduction présentant cette complexité individuelle et sociétale, quelques recherches en cours actuellement seront présentée afin de proposer des pistes d’accompagnement des personnes âgées. En particulier, le travail d’alliance thérapeutique dans l’efficacité d’une approche non médicamenteuse à travers une étude de cas unique à design expérimental et la mise en place d’une étude de groupe autour d’atelier eco-psycho-social ayant pour cible simultanée les sphères cognitives, thymiques et comportementales. Les discussions pourront aborder autant les aspects recherches (méthodologies, statistiques face à l’homogénéité…) que clinique (accompagnement thérapeutique, besoin institutionnel…).
Résumé
La prise de perspective peut se définir comme la capacité à comprendre le point de vue psychologique d’autrui. La littérature scientifique l’a principalement étudiée comme une dimension qui contribue à des fonctions plus vastes comme la théorie de l’esprit, l’empathie ou les compétences sociales. Elle constitue pourtant en elle-même une notion complexe, qui implique différents processus, comme la capacité à prendre conscience de soi et d’autrui, d’inhiber son point de vue, de diriger son attention vers l’autre, de passer d’un point de vue à un autre ou d’endosser la perspective d’autrui. Ces étapes mobilisent un ensemble de fonctions, comme la conscience de soi (CS), la distinction soi-autrui (DSA) ou la flexibilité cognitive (FC). Notre recherche vise à évaluer comment des déficits dans chacune de ces sphères pourraient sous-tendre une altération des capacités de prise de perspective. Pour se faire, elle s’aidera de trois protocoles expérimentaux originaux s’attachant à clarifier les liens entre la PP et les autres composantes empathiques en recourant à des mesures physiologiques, à évaluer les déficits des composantes évoquées dans la dépression sous-clinique et à tester l’effet de deux programmes d’entraînements (à la CF et à la PP) sur la symptomatologie dépressive. Les résultats montrent une implication de la PP comme processus transversal des réponses empathiques et son lien avec les composantes automatiques de l’empathie. Ils soutiennent par ailleurs l’existence d’un pattern de déficits en CS, DSA, FC et PP semblable à ceux mis en évidence dans les niveaux cliniques de la dépression. Enfin, l’efficacité d’un entraînement à la CF sur les capacités de PP ajoute un argument au lien causal unissant ces deux concepts et en suggère la direction. Associés à la littérature scientifique, nos résultats contribuent à mieux comprendre la dynamique commandant à une chaîne de déficits interreliés afin de mieux prévenir la maladie chez les personnes à risques.
Résumé
Le projet Alcool et Drogues à l’Université de Caen (ADUC) se propose d’identifier les déterminants de la pratique de Binge Drinking en milieu étudiant dans l’objectif à terme d’établir des stratégies de prévention ciblées sur ces déterminants, tout en tenant compte des éventuelles altérations neuropsychologiques des étudiant.e.s. La présentation montrera comment cette collaboration inter-(sous)-disciplinaire entre champs de la psychologie permet l’optimisation des interventions psycho-sociales en prévention de comportements de santé problématiques comme le binge drinking.