Nos projets passés
Projet de pospection subaquatique, diagnostic sanitaire et extraction de la pirogue médiévale de Brissay-Choigny (Aisne, Picardie)
Porteur du projet : O. Lejeune
Budget : 5000 €
Partenaires : SRA Picardie, Arc Nucleart, association ERIGUR, EQUIOM
En 2012, les archéologues de l’INRAP découvrent dans les sédiments alluviaux de L’Oise, une pirogue monosylve datant du 8ème siècle de près de 6m de longueur. Afin de la préserver le bateau, ils décident de la réémerger en urgence dans une gravière de la société EQUIOM sur la commune de Presles et Boves (Vallée de l’Aisne) pour éviter qu’elle ne s’altère et en attendant de trouver les crédits pour sa restauration.
En 2020, décision est prise par le SRA de Picardie de retrouver la pirogue dont l’emplacement exact d’immersion a été perdu pour en faire un diagnostic sanitaire et voir si l’objet est en suffisamment bon état pour l’extraire et la confier à une entreprise de restauration (ARC NUCLEART / CEA Grenoble).
Le laboratoire GEGENAA possédant des compétences dans le domaine de la plongée professionnelle, il est alors mandaté pour :
-Retrouver la pirogue dans la gravière de près de 4ha. (Autorisation de prospection subaquatique (2020-PRG322020000032-A1)
-baliser de la pirogue
-faire un diagnostic de l’état sanitaire de la pirogue et voir si elle est encore en état d’être sortie de l’eau.
-protéger la pirogue jusqu’à sa sortie de l’eau (pose d’une bâche de protection anti-UV)
-désenvaser de la pirogue
-extraire de la pirogue
-aider au conditionnement de la pirogue pour transport dans les atelier d’ARC Nucléart de Grenoble.
Photos de l'extraction de la pirogue
Références :
https://www.arc-nucleart.fr/?p=1858
Olivier Lejeune. Compte-rendu de l’opération subaquatique de recouvrement de la pirogue de Presles-et-Boves. [Rapport Technique] Service régional de l'Archéologie Hauts-de-France. 2021, pp.12. 〈hal-03183277〉
Olivier Lejeune. Diagnostic subaquatique de l'état sanitaire de la pirogue de Presles-et-Boves. [Rapport Technique] Service régional d'archéologie haut de France. 2020, pp.21. 〈hal-03183271〉
Projet Comunitat Valenciana
Radón, salud y procesos naturales. Evaluación de fuentes naturales de radón en suelos y sus riesgos potenciales asociados
Porteur de projet : Patricia VAZQUEZ
Karst et ALimentation des MARais de Germont
Porteur de projet: Olivier LEJEUNE
Financeurs : ZARG (Zone Atelier Argonne), GEGENAA
Budget : 6050€
Partenaires : CENCA (Conservatoire d’espaces naturels Champagne-Ardenne) ; Centre de Recherche et de Formation en Eco-éthologie (URCA-CERFE)
Résumé : K.AL.Mar a pour premier objectif de mieux comprendre l’hétérogénéité spatiale des écoulements de la Bar et ses affluents en régime stabilisé dans le secteur des marais de Germont. Afin de parvenir à cet objectif, nous réaliserons des profils hydrologiques et une cartographie des rendements d’étiage et de basses eaux sur l’ensemble du bassin-versant amont de la Bar et des bassins-versants adjacents. La réalisation de mesures hydrométriques nombreuses et rapprochées spatialement, combinées à la mesure de paramètres physico-chimiques permettra de mieux comprendre les modalités d’alimentation de ces dernières et d’apprécier l’origine des eaux alimentant le système (part des écoulements karstiques dans la construction des hydrogrammes de la rivière Bar). Nous réaliserons alors une étude des données hydrologiques aux stations hydrométriques du secteur (sur l’Agron et sur la Bar).
Le second objectif est de réaliser un inventaire des phénomènes karstiques le plus exhaustif possible (bibliographie et terrain) pour les formes exokarstiques permettant l’introduction de l’eau dans le massif mais aussi une cartographie des résurgences du secteur. La connaissance de ces deux paramètres constitue les prémices de travaux ultérieurs plus complets sur la compréhension des circulations karstiques de ce secteur par la réalisation de traçages hydrogéologiques. L’ensemble de ces travaux constituerons une base de travail permettant de contextualiser un des sites ateliers de la ZARG (Marais de Germont) en effectuant un recueil de données hydrologiques de terrain afin de mieux appréhender le fonctionnement des entités hydrographiques.
Projet Ville de Reims / BRGM
Porteur du projet : Jessy JAUNAT
Hydrologie, Développement, Recherche, Environnement, Saint-Gond
Porteur de projet: Olivier LEJEUNE
Financeur : Région Champagne-Ardenne (Programme Emergence)
Budget : 285 000€
Partenaires:
- UMR CNRS 6298 ARTEHIS (Université de Bourgogne)
- EA 2616 CERHIC (Université de Reims Champagne-Ardenne)
- FRE CNRS 3498 (Université de Picardie)
- USR 3516 (MSH de Dijon)
- Institut Polytechnique Lassalle Beauvais
- SARL Thibault Desbois
- ACCUSTICA
- Conservatoire Espaces naturels de Champagne-Ardenne
- Laboratoire Sisyphe (UPMC, Paris 6)
Résumé :
Les zones humides et les tourbières constituent un patrimoine naturel d’intérêt mondial et régional. Leur réactivité aux fluctuations climatiques mise en évidence par l’analyse morphosédimentaire, leur aptitude de piégeage sédimentaires et polliniques, leur rôle auto-épurateur de la pollution, font des zones humides une formidable banque de données pouvant être corrélées avec les oscillations climatiques du Pléistocène et de l’Holocène. Mais depuis le Bas Moyen-âge, la pression agricole, l’urbanisation, l’exploitation de la tourbe, et le drainage ont considérablement réduit l’emprise des zones humides qui font l’objet de protection voire de renaturation depuis une trentaine d’années.
La région Champagne-Ardenne concentre des zones humides remarquables, comme le marais de Saint-Gond qui présente des milieux exceptionnels dans la craie de Champagne sèche vouée à la grande culture et dans la Côte des Blancs (viticulture). Il paraît nécessaire d’actualiser les connaissances de ce marais, notamment grâce aux technologies actuelles d’analyse spatiale, afin de repositionner les variations de la zone humide dans l’évolution hydrologique et occupation du sol de son bassin versant.
Enfin, ce marais correspondant à l’amont du Petit Morin, souffre d’un paradoxe majeur : en raison de ses intérêts multiples, il a fait l’objet de nombreuses publications en géographie et en archéologie durant le XIXème siècle et au début du XXème siècle mais ne bénéficie pas aujourd’hui de protocoles d’études et d’outils performants dignes de recherches scientifiques en sciences humaines (absence de géoréférencement et de données numériques, inventaires aléatoires, littérature grise, etc…). De plus, la première bataille de la Marne durant la Grande Guerre qui s’est déroulé dans les marais de Saint-Gond a totalement cristallisé l’opinion collective sur cet aspect au détriment de l’intérêt écologique et archéologique.
Le projet s’articule en 3 axes de recherches pluri-disciplinaires en géographie, en géo-archéologie, en hydrologie, hydrogéologie, en histoire des paysages et en aménagement du territoire avec des outils très diversifiés (archives, instrumentation de terrain et de laboratoire, traitement de données spatiales et numériques, SIG, etc…). Ces 3 axes sont donc adossés à un axe transversal (axe 4), transdisciplinaire traitant la synthèse cartographie et spatiale.
L’Axe 1 s’intéresse à l’étude diachronique de l’évolution la zone humide et de l’occupation du sol de son bassin-versant depuis le Bas Moyen-Age et repose essentiellement sur l’analyse spatiale des documents d’archives, cadastres, cartes et plans anciens (conservés aux archives départementales, dans les musées régionaux…), photographies aériennes (IGN, sources privées), images satellites (SPOT, Landsat…). Ces divers documents seront numérisés et interprétés pour alimenter une banque de données. Ils seront traités dans une plateforme SIG (ArcGis – Axe transversal 4).
L’objectif est non seulement d’harmoniser les données existantes mais surtout de mesurer les fluctuations spatiales de la zone humide depuis le moyen Age et de montrer les phases d’extension et de compression du marais en lien avec les fluctuations climatiques naturelles et/ou les activités anthropiques (global change).
L’Axe 2 a pour objectif de comprendre les modalités d’alimentation en eau de la zone humide. Celle-ci est complexe puisque le marais est alimenté par la vidange aquifère combinée de la nappe de la craie mais aussi par des aquifères perchés de la Côte d’Ile-de-France via les affluents et par les formations superficielles capacitives (graveluches de craie, alluvions, tourbes, colluvions).
L’objectif est donc de comprendre les modalités d’écoulement par une analyse hydrologique combinée aux données géomorphologiques et stratigraphiques locales. Des campagnes de mesures sérielles de débits et de paramètres physico-chimiques, une surveillance hydrométrique continue à l’exutoire (Talus-Saint-Prix), une cartographie hydrogéologique précise (hautes eaux / basses-eaux) sont prévues de manière à comprendre le comportement hydrodynamique des marais. Le rôle du drainage anthropique et des activités agricoles et industrielles (fosses de tourbage) sur la zone humide sera aussi analysé afin d’estimer l’impact de ces infrastructures humaines sur la zone naturelle. L’impact des niveaux d’eau et des modalités spatio-temporelles d’alimentation en eau sur la dynamique passée et actuelle de la végétation (notamment sur le boisement et la disparition des milieux les plus remarquables) seront pris en compte.
L’Axe 3 porte sur la gestion, la conservation et la valorisation de la zone humide. L’aménagement des milieux humides pose des problèmes de morcellement foncier, de conflits d’usages (pâturage extensif, agriculture, tourbage, hydraulique), de multiplicité des acteurs locaux* (pêche, chasse, agriculteurs, viticulture, tourisme), de conservation et de valorisation (tourisme, potentiel d’exploitation des géomatériaux), ce qui constitue de sérieux enjeux territoriaux pour la région. Pour analyser ces enjeux, de nombreux outils de gestion et le cadre réglementaire (conservatoire des sites, syndicats mixtes, SAGE « les deux Morains », etc…) existent mais ils mériteraient une plateforme de concertation, et gestion concertée, cohérente et fondée sur l’outil SIG (axe transversal 4).
Projet PCR DRAC Centre Val de Loire
Evolution typologique et technique des meules du Néolithique à l’an mil
Porteur du projet : Gilles FRONTEAU
Impact 14-18
Projet LabEx DRIIHM Agence de l'eau Rhin Meuse
Contamination pyrotechniques des Eaux Souterraines des grès du Trias Inférieur : impact de 140 années d'Activités Militaires dans le camp de Bitche
Porteur du projet : Jessy JAUNAT
projet APR 2017/ SFR CONDORCET
Influence du type de sol sur les propriétés élicitrices de rhamnolipides
Porteur de projet : Xavier MORVAN
Projet PCR DRAC Grand Est
Porteur du projet : Alain DEVOS
Projet LabEx DRIIHM
Vulnérabilité hydrogéologique du bassin versant de la lagune de Biguglia en lien avec l’anthropisation côtière
Porteur du projet : Jessy JAUNAT
Hydrologie et Analyse Des Eaux Souterraines
Porteur de projet: Olivier LEJEUNE
Financeur : URCA (BQR), GEGENAA
Budget : 20 000€
Partenaire : EA 7304 CERGAPE
L’objectif de ce projet est de mieux appréhender la nature et le fonctionnement hydrodynamique des écoulements rapides dans la zone vadose de la nappe de la craie. En effet, la craie est homogène à petite échelle. Cependant, à une échelle plus fine, des drains souterrains sont présents et perturbent fortement les écoulements locaux. Ces écoulements sont conséquents et ont parfois des impacts bénéfiques (sources captées en AEP et fortement capacitives). Cependant, dans d’autres cas, ces écoulements rapides peuvent être à l’origine de la circulation rapide de polluants dans la zone du vignoble de la Montagne de Reims.
Plusieurs réseaux souterrains sont connus dans cette zone. Nous nous proposons de travailler sur la rivière karstique de la commune de Trépail qui présente un certain nombre de caractéristiques et de particularités qui en font un réseau souterrain tout à fait singulier et offrant un fort potentiel en terme de compréhension des écoulements souterrains rapides.
Ainsi, nous nous proposons de réaliser une étude préliminaire de ce réseau souterrain par la réalisation de la topographie précise de l’ensemble des drains. En effet, les données existantes sont incomplètes et entachées d’erreurs. Cette topographie précise sera la base de la suite de cette étude qui étudiera ce karst à deux pas de temps différents :
- Le temps long : il s’agit ici d’étudier comment ce réseau s’est mis en place au cours du Quaternaire. Cette partie de l’étude s’appuiera sur une analyse géomorphologique des morphologies des galeries ainsi qu’une étude de l’étagement de ces galeries. Certaines galeries étant repli de sédiments, nous procéderons à une analyse sédimentaire de ces remplissages argilo sableux. Les drains seront replacés sur carte à l’aide d’un SIG afin de connaitre le positionnement des galeries par rapport à la topographie de surface et nous réaliserons une modélisation 3D des galeries à l’aide de logiciels de topographie 3D spécifiques.
- Le temps court: Il s’agit ici de mesurer les flux hydrologiques et de matières en suspension et dissoutes dans les eaux souterraines. Cette analyse hydrologique et physico-chimique par mesures sérielles (implantation des capteurs enregistreurs) et par campagne de mesures ponctuelles permettra de mieux comprendre comment fonctionne ce type de réseau dans la craie et de comprendre la réactivité de ce type de réseau vis-à-vis des conditions climatiques externes.