Dernières publications

> Reims une métropole d'histoire

Patrick Demouy, membre du CERHiC, a dirigé,avec Robert Neiss et Charles Mériaux, un ouvrage intitulé Reims, une métropole de l'histoire. La ville antique et médiévale, publié à Paris aux Editions Dominique Guéniot.

L'histoire ancienne et médiévale de Reims a été profondément renouvelée depuis trente ans par les découvertes archéologiques et les recherches des historiens. Rédigé par des universitaires spécialistes et passionnés, cet ouvrage fait le point des connaissances les plus récentes.

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> 14-18 insolite

Joëlle Beurier, membre du CERHiC, vient de publier un ouvrage intitulé 14-18 insolite: Albums-photos des soldats au repos chez Nouveau Monde Editions (2014).

Que sait-on précisément des moments de pause et de décompression durant la guerre de 14-18 ? Des soldats photographes amateurs ont immortalisé des clichés du repos, loin des combats. Constitués en albums, ils montrent la face cachée d’une guerre célèbre pour sa violence totale. Ils évoquent des moments collectifs dédiés à la lessive et la toilette, à la musique ou aux repas, qui disent une immense soif de paix et de normalité. Tous fonctionnent comme autant de rituels qui soudent les individus en les agrégeant les uns aux autres.

Pour qui cherche à comprendre le caractère exceptionnel de l’endurance à la violence extrême, omettre la banalité du repos parce qu’elle n’est pas sensationnelle conduirait à un contresens historique. La résistance, le courage et le sacrifice ne sont possibles que parce qu’ont existé, dans les interstices de la brutalité totale, des espaces de moindre relief et de relâchement, repas collectifs, divertissements puérils et parties de pêche entre hommes. Cette dimension, seuls les clichés d’amateurs en délivrent une image. Ils restituent alors la complétude des « bonshommes » de 14-18, dont les expériences intenses ne se limitèrent pas à l’insoutenable. Constitués comme des albums de famille aux codes visuels spécifiques, ces recueils témoignent combien le rire, le plaisir et le jeu fondèrent l’identité combattante autant que la mort.


> Denker und Gemeinschaft

Tanja Itgenshorst, professeur d'histoire ancienne, vient de publier un ouvrage intitulé Denker und Gemeinschaft. Polis und politisches Denken im archaischen Griechenland (Paderborn, Ferdinand Schöningh, 2014)

Cette enquête se veut une contribution à la recherche sur les origines de la pensée politique autant qu’à l’analyse de la relation entre individu et communauté pendant l’époque archaïque. Le côté innovateur de ce travail tient à deux aspects. D’abord, pour la première fois, tous les textes de l’époque archaïque, dès les débuts de la tradition littéraire jusqu’aux guerres médiques, sont inclus dans l’analyse en évitant a priori une différenciation selon le genre littéraire et/ou thématique. Toutefois, le corpus des textes considérés est limité à ceux dont l’auteur se présente dans ses textes – ainsi, par exemple, les épopées d’Homère ne seront-elles pas prises en considération dans un premier temps. Le deuxième aspect novateur ressort de la perspective choisie, en l’occurrence celle des penseurs individuels face à leur communauté.

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> Les officialités dans l'Europe médiévale et moderne

Véronique Beaulande, maître de conférences en histoire médiévale et chercheur au CERHiC, a publié avec Martine Charageat un ouvrage collectif intitulé Les officialités dans l'Europe médiévale et moderne. Des tribunaux pour une société chrétienne.

Les justices ecclésiastiques suscitent un intérêt historiographique renouvelé ces dernières années, tant comme juridictions temporelles spécifiques que dans les manifestations d’une justice compétente en matière « spirituelle ». C’est spécifiquement sur les "cours d’Église", les officialités, que s'est tenu ce colloque réunissant historiens et juristes, médiévistes et modernistes, pour un bilan en forme d’invitation à poursuivre les investigations.

L'histoire des officialités a ainsi été éclairée dans sa diversité et dans son évolution, dans une perspective comparatiste. Leur compétence et la manière dont elles exercent leur juridiction, gracieuse, contentieuse, criminelle, a été mise en valeur, attestant de leur rôle quotidien auprès des populations. Enfin, l'étude de leur activité permet une approche de l'histoire des femmes et du couple qui, à son tour, met en valeur la richesse des sources des officialités, organes de "disciplinement des mœurs" encore en partie méconnus.

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> La Grande Guerre en musique

Florence Doé de Maindreville et Stéphan Etcharry, maîtres de conférences en musicologie, ont dirigé un volume intitulé La Grande Guerre en musique. Vie et création musicales en France pendant la Première Guerre mondiale

Qu’elle permette d’oublier les horreurs vécues, de donner du courage aux soldats et à leur famille, de souder une nation face à l’ennemi, d’accompagner la mémoire des disparus et de réconforter les survivants, la musique a occupé une place importante durant la Grande Guerre. Inscrit dans une dynamique de recherche scientifique, ce livre propose des enquêtes originales sur la vie musicale au front et à l’arrière. Centré sur la création artistique, il apporte des éclairages inédits, notamment sur la façon dont les compositeurs et les interprètes ont vécu leur art dans un moment aussi critique de l’histoire, et soulève de nombreuses questions : quelles sont les motivations des musiciens à poursuivre leur activité dans un contexte aussi dramatique ? la musique est-elle vécue comme engagement offensif ou comme échappatoire ? comment les musiciens sont-ils perçus au front par les autres soldats ? comment les compositeurs, à l’avant comme à l’arrière, se positionnent-ils face à la création ? Voici quelques-unes des questions qui traversent ce livre, lequel, au fil des chapitres consacrés tour à tour à des acteurs plus ou moins célèbres du monde artistique, à des œuvres, au problème de l’édition ou encore à la vie culturelle à Paris et en province, trame un panorama musical de cette France en guerre.


> Une histoire du piano au Conservatoire de musique de Paris, 1795-1850

Frédéric de La Grandville, maître de conférences en musicologie et chercheur au CERHiC, a publié Une histoire du piano au Conservatoire de musique de Paris, 1795-1850 (Paris, L'Harmattan, 2014).

On s’interroge ici sur la manière dont le piano s’est introduit dans la société française au tournant des XVIIIe et XIXe siècles, de quelle manière on a appréhendé son jeu, son enseignement et sa diffusion. Lieu d’étude idéal pour apporter des réponses à ces questions, le célèbre Conservatoire de Paris dépend à cette époque du Ministère de l’Intérieur, ce qui semble être une étrangeté ; puis il passe d’école de musique militaire à une notion de « musique pour la société », il intègre des élèves femmes, source de scandales, il se prétend « établissement-modèle en Europe », restant seul à Paris il oublie la Province, il est amené à choisir entre les nombreux rôles du piano : le soliste, le virtuose, l’accompagnateur, le solfégiste, l’harmoniste, il se demande comme il faut recruter ses professeurs, s’il peut recevoir les élèves étrangers ou non, et quantité d’autres questions qui touchent bien au-delà d’un école de musique, à la société toute entière de cette première moitié du XIXe siècle.

Il paraît évident que l’école représente vers 1850 le modernisme musical de la nouvelle classe sociale dominante, la bourgeoisie. Cette idée permet de battre en brêche la vision d’un Conservatoire académique et suranné, vision qui concerne davantage les alentours de 1900 que les origines, telles qu’elles sont présentées dans ce livre.


> Poésie et culture politique à l'époque d'Octavien/Auguste

Philippe Le Doze, maître de conférences en histoire romaine, a publié Le Parnasse face à l'Olympe. Poésie et culture politique à l'époque d'Octavien/Auguste (Rome, École française de Rome, 2014).

Janvier 27 avant n. è. : sur les décombres de la défunte République, Octavien/Auguste posait les fondations du Principat. À ses côtés, fidèle entre tous, Mécène, appelé à devenir l'archétype du patron littéraire. Depuis les guerres civiles, certains des poètes les plus en vue à Rome bénéficiaient de sa protection et de ses largesses. Il n'en fallut pas plus pour que le soupçon d'instrumentalisation naisse chez les Modernes. À rebours des théories classiques, l'auteur s'attache à démontrer que les poètes n'ont jamais eu à souffrir de ce compagnonnage. Non seulement le pouvoir naissant ne chercha pas à instrumentaliser leur talent afin d'asseoir le régime nouveau, mais ce sont bien plutôt les poètes qui prétendirent influencer ce dernier. Les liens entre la poésie et le politique dépassent toutefois la seule question de l'instrumentalisation. La période qui va de la fin de la République au début du Principat a été marquée par une vie littéraire florissante. Virgile, Horace, Properce, Tibulle, Ovide, d'autres encore, menèrent alors les lettres latines à leur apogée. Ils entendirent donner à la poésie latine la prééminence sur sa rivale grecque. Ils parachevaient là une dynamique apparue au tournant du milieu du Ier avant n. è. Chapeautés par leurs patroni, ils souhaitèrent associer Octavien/Auguste à ce mouvement. Loin d'avoir joué le rôle d'initiateur, le Princeps répondit à une attente pressante, sans éclipser pour autant le rôle des aristocrates dans le domaine littéraire. Au fil des pages, le livre dévoile les modalités de la vie littéraire à Rome dans un contexte politique singulier. Il met en cause l'existence des cercles littéraires tout en analysant l'intérêt des aristocrates comme Mécène, Messalla ou Pollion à protéger les poètes et les caractéristiques de ce patronage.

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> Les capitales catholiques

Frédéric Gugelot, professeur d'histoire contemporaine et membre du CERHiC, a co-dirigé un numéro de la revue Archives de sciences sociales des religions sur les capitales catholiques.

Dans les pays les plus catholiques, les capitales comme Bruxelles, Paris, Port-au-Prince, Québec ou Rome ont cristallisé l’opposition traditionnelle entre les métropoles, lieux de perdition morale, et les villages, lieux de préservation de la foi ancestrale. Quelles stratégies de reconquête urbaine les catholiques ont-ils déployées depuis au moins deux siècles, conscients que l’avenir se joue aussi au centre ? Quelles lectures du monde urbain et quels imaginaires des villes ont-ils proposés ?

Dans ce dossier thématique, des spécialistes de différentes disciplines montrent que les mouvements catholiques ont engendré des dynamiques propres où la capitale s’est imposée comme « terre de mission » et objet de « croisades » pastorales à travers la popularisation de lieux de culte et l’inscription de signes visibles dans l’espace et le temps des villes.

Il s’agissait surtout de sauvegarder une communauté catholique bouleversée par les transformations rapides des sociétés occidentales aux XIXe et XXe siècles. Les étapes de la vie (naissance, initiation religieuse, mariage, mort) et les sphères de la société (mouvement de jeunesse, relations amicales et conjugales, loisirs, transmission des valeurs) ont ainsi dû être balisées à un moment où le maillage géographique et social s’est éloigné de la paroisse. Mais la reconquête de l’espace public par des tentatives de représentation politique s’est heurtée à la privatisation croissante de la croyance.

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> La Guerre froide vue d'en bas

Philippe Buton, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Reims et membre du CERHiC, a publié, avec Olivier Büttner (ingénieur de recherche au CNRS) et Michel Hastings (professeur en science politique à l'IEP de Lille), La Guerre froide vue d'en bas aux éditions du CNRS.

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Est-il concevable qu’une période historique longue de quarante ans, qui vit s’instaurer un système bipolaire au niveau mondial, entraînant la planète dans une grille de lecture du monde manichéenne, n’ait trouvé aucun écho dans les communes et les départements français ? Peut-on au contraire imaginer découvrir quelques traces de ce conflit géopolitique dans les comportements politiques et les pratiques culturelles qui se sont déployés aux échelons infranationaux ?

Ce sont ces deux questions, faussement naïves, auxquelles cet ouvrage se propose de répondre. Adossée au réseau des correspondants de l’Institut d’Histoire du Temps Présent (CNRS), pluridisciplinaire dans ses approches, l’enquête collective est portée par une double ambition : retrouver de la Guerre froide ailleurs que là où elle est communément située et interprétée, repérer une autre Guerre froide que celle élaborée par les seuls acteurs des relations internationales.

Vue d’en bas, quelle Guerre froide rencontre-t-on ? Est-elle au moins encore guerrière ?

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> Louis XIV et ses ennemis : image, propagande et contestation

Hendrik Ziegler, professeur d'histoire de l'art et membre du CERHiC, a publié Louis XIV et ses ennemis : image, propagande et contestation. Il s'agit de la traduction de son livre Der Sonnenkönig und Seine Feinde : die Bildpropaganda Ludwigs XIV. in der Kritik par Aude Virey-Wallon.

Louis XIV utilisa l’art à des fins de propagande politique, suscitant à cet égard, tant en France qu’à l’étranger, des critiques et des attaques aussi véhémentes que tenaces. Cette étude se penche autant sur les moyens d’autoreprésentation qu’il mit en œuvre que sur la nature et l’ampleur des réactions de ses adversaires. La monopolisation de la métaphore solaire par Louis XIV, les multiples statues élevées à sa gloire et l’ambitieux cycle de peintures du château de Versailles célébrant le souverain déclenchèrent une véritable « bataille d’images » à l’échelle européenne.

L’analyse d’exemples significatifs révèle que Louis XIV fut souvent contraint, au cours de son long règne, d’adapter ses « stratégies iconiques » aux mutations des rapports de force politiques. Ce travail repose sur l’exploitation d’un vaste ensemble de sources iconographiques et textuelles, notamment de rapports inédits émanant de diplomates étrangers. À travers ces documents, il apparaît que ces productions artistiques ne furent pas seulement perçues comme des instruments légitimes au service de la glorification des princes, mais surtout comme des moyens efficaces d’imposer des objectifs politiques et militaires précis.

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Coédition Presses universitaires de Vincennes / Centre de recherche du château de Versailles / Centre allemand d’histoire de l’art, décembre 2013, 410 p., 22,5 × 27,5 cm, 151 ill. noir et blanc, 35 € (ISBN : 978-2-84292-368-6).


> Le conservatoire de musique de Paris

Nouvelle publication en ligne : Frédéric de La Grandville, Le Conservatoire de musique de Paris (1795-1815) : Dictionnaire des élèves et aspirants. Tableaux des classes.

La présente publication répertorie la totalité des élèves du Conservatoire de musique de Paris repérés, en l’état des archives, pour les tout-débuts de l’existence de l’institution, c’est-à-dire la période de la Révolution française et du Premier Empire (1795-1815). Elle livre des données biographiques et synthétise les cursus scolaires, regroupés soit par élève (dictionnaire des élèves), soit par classe (tableaux des classes, par disciplines).

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> Le couple dans le monde franc

Le dernier numéro de la Revue Médiévales (65), Le couple dans le monde franc, est coordonné par Sylvie Joye (CERHIC), Emmanuelle Santinelli-Foltz et Geneviève Bührer-Thierry.

Il résulte de la journée d'études tenue à Valenciennes sous la direction de Sylvie Joye et d'Emmanuelle Santinelli-Foltz le 17 décembre 2012, avec le soutien du CERHIC et de l'IUF.


Sommaire, résumés des articles et présentation du volume: http://www.puv-editions.fr/revues/medievales/couple-dans-le-monde-franc-le-ve-xiie-siecles--9782842923969-27-578.html


Atlas linguistique et ethnographique de la Champagne et de la Brie - Volume IV : Animaux sauvages - Activités humaines


H. Bourcelot, M. Tamine, M.-R. Simoni-Aurembou, Atlas linguistique et ethnographique de la Champagne et de La Brie. Volume IV. Animaux sauvages - Activités humaines, Langres, Dominique Guéniot, éditions Cths, 2013, 365 p.

Les parlers de la champagne et de la brie n'ont fait l'objet d'aucun travail d'ensemble avant 1957. L'une des raisons de cette lacune, c'est que l'on a toujours affirmé jusqu'à cette date que les Champenois et les Briards avaient perdu depuis longtemps l'usage de leurs parlers ruraux au bénéfice de la langue française. Chercheur passionné par les questions de langue, et grand connaisseur du monde rural en raison de ses origines paysannes, Henri Bourcelot savait que cette affirmation ne reposait que sur un préjugé, et vit dans le projet d'un Nouvel Atlas linguistique de la France par régions élaboré par le CNRS l'occasion de le démontrer.
Après s'être imposé comme enquêteur unique de l'Atlas linguistique et ethnographique de la Champagne et de la Brie, il a pu mener à bien les 194 enquêtes du vaste domaine champenois-briard, entre 1957 et 1961. Cette étude a donné lieu à la publication des trois premiers tomes au CNRS : le volume I Le temps-La terre (cartes 1 à 318) en 1966, le volume II Les plantes domestiques (cartes 319 à 701) en 1969, le volume III Les plantes sauvages-Les animaux domestiques (cartes 702 à 1045) en 1978.
La parution, à titre posthume, du volume IV Animaux sauvages-Activités humaines (cartes lexicales 1046 à 1182) vient parachever l'oeuvre à laquelle Henri Bourcelot a consacré l'essentiel de son activité de chercheur. Le présent ouvrage comporte en outre des Eléments de morphosyntaxe, qui constituent une véritable grammaire du champenois, ainsi qu'un index général, outil indispensable pour circuler dans l'ensemble de l'oeuvre.

Atlas linguistique