- 2007 -

La croix et la bannière. L’écrivain catholique en francophonie XVIIe-XXe siècles)

Fr. Gugelot, F. Preyat et C. Vanderpelen-Diagre (dir.), La croix et la bannière. L’écrivain catholique en francophonie XVIIe-XXe siècles), Problèmes d’histoire des religions, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2007, 236 p.

La question de l’identité des écrivains catholiques francophones a longtemps été envisagée sous l’angle d’un engagement personnel unissant foi et littérature. Un parcours diachronique et interdisciplinaire original permet d’analyser leurs trajectoires institutionnelles en les inscrivant dans leur contexte historique et esthétique, en les resituant aussi dans le maillage social des réseaux littéraires. Entre les contraintes qui découlent du magistère de l’Église et celles de l’art, il s’agit d’éclairer l’évolution d’une image de soi que les écrivains déclinent au gré de stratégies multiples. Cette question ne concerne pas seulement la reproduction et la réception d’oeuvres pensées au coeur de l’institution ecclésiastique, en ses marges ou à sa périphérie, mais interroge, avec une actualité criante, les processus de construction des identités collectives. Elle remet en perspective la figure de l’écrivain aux prises avec les identités fluctuantes du croyant, du clerc ou du laïc qui tous tentent de conférer le prestige du sacerdoce à la mission sociale de l’artiste.

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Message de pierres, dalles médiévales et frottages contemporains en dialogue

Message des pierres, Dalles médiévales et frottages contemporains en dialogue. Le titre du présent ouvrage désigne un projet franco-allemand au cœur duquel se trouvent les dalles médiévales incrustées de plomb de la basilique Saint-Remi de Reims qui ont connu une histoire mouvementée liée étroitement à celle de l’église abbatiale Saint-Nicaise. C’est dans cette église - détruite, il ne subsiste plus que la cave utilisée de nos jours par le Champagne Taittinger - qu’elle remplissait leur fonction de raconter aux croyants les messages bibliques par les images. C’est ici la première fois qu’un ouvrage se consacre entièrement à ce patrimoine culturel bien particulier en reproduisant l’intégralité des scènes bibliques par des photographies, accompagnées de textes explicatifs concernant l’histoire des dalles, le caractère des scènes représentées aussi bien que les passages de la bible qui ont inspiré les images. Les frottages de Monika Bugs - transposition et interprétation artistique des messages bibliques de l’Ancien Testament incrustés en plomb, recréés par l’homme des temps modernes, avec toutes ses sensations et perceptions - redonnent vie à ces documents en pierre de l’imagerie médiévale.

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Historicisme et modernité du patrimoine européen. Reconstruction, restauration, mise en valeur au XIXe et XXe siècles

A travers des cas de projets urbains en Europe aux XIXe et XXe siècles - qu’il s’agisse de projets de rénovation, de reconstruction, d’extension, de modernisation ou de restauration - sont examinés, au croisement des regards pluridisciplinaires, les problèmes de priorités financières et politiques, de conflits sociaux et de rivalités d’appropriation patrimoniale, d’enjeux de mémoire et de passions identitaires. L’étude du discours construisant la pensée du fait architectural et urbain démontre l’importance respective de l’histoire et de l’idéologisation de la modernité et rend compte de leurs dissonances dans l’affrontement idéologique qui oppose les responsables engagés dans ces travaux publics au long cours...

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Les cathédrales

Faire l’histoire des cathédrales depuis leur apparition au IVe siècle après J.-C. jusqu’à nos jours, c’est bien sûr présenter leur architecture - romane, gothique - et les évolutions de leurs façades comme de leur espace intérieur, expliquer la manière dont elle ont été construites. Mais c’est aussi décrire la vie du groupe épiscopal, analyser l’évolution historique de la place et du rôle de cet édifice dans la ville et auprès des populations, comprendre les symboles attachés à cette église de l’évêque. Cet ouvrage décrit l’espace de prière, le lieu de mémoire longtemps lieu de pouvoir qu’est la cathédrale. Il montre comment ce monument cumule à présent des fonctions culturelles, patrimoniales et touristiques.

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L’autorité des maîtres. Scolastique, normes et société au XIIIe siècle

E. Marmursztejn, L’autorité des maîtres. Scolastique, normes et société au XIIIe siècle, Paris, Les Belles-Lettres, 2007, 421p.

La scolastique a mauvaise réputation. C'est pourtant dans l'université médiévale et en particulier à la faculté de théologie de Paris, au XIIIe siècle, que se forgèrent et s'échangèrent les opinions savantes sur des questions d'actualité fort concrètes, qui intéressaient la société dans son ensemble, marges comprises: les mérites des docteurs, l'obligation de la dîme, le voeu de religion, le devoir conjugal, le profit commercial, la fiscalité royale, la législation contre l'usure, le baptême forcé des enfants juifs, la légitime défense en cas de viol ou la fuite du condamné à mort étaient débattus dans le cadre de disputes «extraordinaires», publiques et facultatives, appelées Quodlibets. Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, certains maîtres s'adonnèrent plus que d'autres à cet exercice difficile. C'est le cas de Thomas d'Aquin, de son contemporain (et adversaire) Gérard d'Abbeville, d'Henri de Gand et de Godefroid de Fontaines. L'ampleur et la diversité des questions suggèrent la compétence des maîtres à critiquer, à proposer, voire à juger en tous domaines; leurs emprunts multiples aux sources et aux modes de résolutions juridiques, combinés au dénigrement des juristes, confirment cette prétention à exercer une véritable «juridiction intellectuelle» sur la société. À partir de l'analyse des débats scolastiques, l'auteur montre comment les maîtres ont construit leur statut d'autorité et l'idée de leur propre nécessité sociale. Savoir et pouvoir s'articulent ici dans la pratique même de l'activité intellectuelle.

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Corpus microtoponymique des Ardennes d'après le cadastre "Napoléonien"

Cet ouvrage recense l'ensemble des noms de lieux-dits du département des Ardennes, d'après le cadastre « napoléonien », réalisé au cours de la 1ère moitié du XIXe siècle. Il constitue une pièce essentielle pour la sauvegarde du patrimoine linguistique régional, et une source d'information indispensable pour les linguistes, les géographes, les historiens, les archéologues, etc , il est composé de 2 tomes :
Tome 1 : un corpus qui rassemble 64982 noms de lieux-dits relevés dans le cadastre « napoléonien » des Ardennes, avec une localisation par commune (N° INSEE) et présentés par ordre alphabétique des mots « noyaux » (Ex. : le MONT DES AGACES) 807 pages, 1 carte et Tome 2 : un index qui regroupe par ordre alphabétique tous les mots qui ne sont pas « noyaux ».

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Traîtres et trahison. Guerres, imaginaires sociaux et constructions politiques

Le prisme de la trahison éclaire d’un jour nouveau les sensibilités politiques qui se sont heurtées dans le monde contemporain. Cet ouvrage interroge ainsi les différentes figures possibles de la trahison et de ses représentations en cherchant à montrer les généalogies et les usages de ce terme à forte connotation polémique. Les auteurs se proposent de définir les contours imaginaires ainsi que les concepts sur lesquels se fonde la notion de trahison, dans les contextes politique et belliqueux, sans oublier la dimension morale et subjective de la trahison, qui en fait un crime particulièrement difficile à définir et partant à punir. Le livre étudie plus particulièrement certaines périodes, comme la Seconde Guerre mondiale, la trahison prenant des formes extrêmes en temps de guerre. Par ailleurs, les procès après la guerre soulignent la perception différente de cette notion dans l’opinion publique. Est également analysé comment les différents groupes politiques ont utilisé le vocabulaire lié à la trahison, ce qui a eu des implications sociales : mise au ban de la société nationale, exclusion des partis politiques, dénonciation publique des anciens militants et gestion de ce terme chez les exclus.

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