Tala Moussa

thermique énergétique

Tala Moussa est enseignante-chercheuse à l'Institut de thermique, Mécanique et Matériaux (ItheMM)

« Dans la fratrie, on a tous un parcours scientifique, on a baigné dans ce milieu depuis notre jeune âge […] mais on avait le droit de faire ce qu’on veut »

Spécialité : caractériser les agromatériaux pour un bâtiment plus écologique et plus durable

Enseigner, encadrer, chercher… Rien n’arrête l’épatante Tala. Le travail, c’est là tout son carburant, à l’image de sa spécialité. Experte en thermique énergétique elle parle avec passion de ses étudiants de l’ESIReims, une des deux écoles d’ingénieurs de l’URCA. Responsable de plusieurs cursus, et intervenant auprès d’autres filières du campus, elle ne craint pas la charge de travail et considère, justement, que c’est un défi à relever. Une belle progression pour cette ancienne étudiante elle-même issue d’un parcours d’ingénieur. Originaire d’un petit village du Liban, Tala a grandi dans une famille de scientifiques qui l’aurait soutenue, peu importe ses choix. Partie jeune pour étudier à Beyrouth, aux côtés d’une poignée de filles « chouchoutées » par les garçons, elle conserve des souvenirs d’études difficiles mais enrichissantes qui l’inciteront à poursuivre dans l’ingénierie mais sous l’angle de la recherche. Là voilà donc à Nantes, où elle passe un master et un doctorat avant de rejoindre l’URCA.

Au sein du laboratoire ITheMM, elle étudie et valorise les agromatériaux pour leurs propriétés d’isolation des bâtiments. Des travaux qui entrent bien entendu en résonance avec l’adaptation des villes au dérèglement climatique tout en interrogeant l’évolution nécessaire des comportements humains vis-à-vis de l’utilisation des différentes sources d’énergies disponibles. En l’occurrence, il s’agirait de s’inspirer de ce qui se fait et fonctionne ailleurs ; au Liban, par exemple, le recours aux énergies renouvelables – ici le solaire – est depuis longtemps intégré dans les mentalités, faute d’électricité. Dans une situation socio-économique difficile, elle réaffirme ainsi la nécessité de trouver des alternatives qui doivent devenir la norme : « vous avez une grande chance, vous avez tout ici » rappelle-t-elle à ses étudiants de l’Ecole. Des paroles assurément indispensables pour les futur.e.s ingénieur.e.s qu’elle contribuera à former.

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