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Centre d’Etudes et de Recherche en Histoire Culturelle (CERHIC - EA 2616)

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Publications 2006 - 2010

  1. PUBLICATIONS
  2. Publications 2006 - 2010

— ANNÉE 2010 —

Jacques-Nicolas Paillot de Montabert (1771-1849),
Actes du colloque des 4 et 5 mai 2007 à Troyes et Saint-Julien-les-Villas.
Textes réunis par Frédérique Desbuissons.

Du peintre et théoricien Jacques-Nicolas Paillot de Montabert (Troyes, 1771-Saint-Martin-ès-Vignes, 1849), on ne connaissait guère que quelques opuscules et un Traité complet de la peinture(1829) en neuf volumes et un atlas de planches. Si cette somme monumentale a permis à son auteur de passer à la postérité, elle a aussi éclipsé l'artiste et son oeuvre peint. Peu représentée dans les collections publiques (seul le musée Saint-Loup à Troyes possède un ensemble conséquent de ses oeuvres), la peinture de Paillot de Montabert restait à découvrir. L'artiste, les milieux dans lesquels il s'était formé et avait travaillé, n'étaient connus que par des biographies datant du XIXe siècle. À l'initiative du Centre d'Études et de Recherche en Histoire Culturelle (CERHIC) de l'Université de Reims Champagne-Ardenne et en collaboration avec La Maison du patrimoine de l'Agglomération Troyenne, Frédérique Desbuissons (Université de Reims Champagne-Ardenne) et Richard Wrigley (Université de Nottingham) ont réuni une équipe d'historiens, historiens d'art et plasticiens afin de reconstruire la figure de l'émigré, du peintre, du pédagogue et du théoricien.

Franck Collard et d’Evelyne Samama, Handicaps et sociétés dans l’histoire, l’estropié, l’aveugle et le paralytique de l’Antiquité aux temps modernes, L’Harmattan, 2010.


— ANNÉE 2008 —

Bruno MAES (édition et présentation), Pèlerinages et sanctuaires mariaux au XVIIe siècle. Manuscrit du père Vincent Laudun dominicain, préface de : Nicole Lemaître, Ed. du CTHS, Paris, collection CTHS-Histoire , numéro 33, 2008.
Pèleriner en France, tel est le voyage auquel nous invite le père Vincent Laudun, un dominicain du couvent d'Avignon, qui nous emmène par ses notices et ses dessins dans les sanctuaires de Marie de l'âge baroque. Cet excellent enquêteur raconte les merveilles de la Vierge, récits de miracles qui circulent de bouche à oreille : enfants qui ressuscitent le temps du baptême, statues qui saignent, apparitions mariales... À travers le manuscrit qu'il nous a laissé, c'est toute la culture orale des sanctuaires qui resurgit et que nous pouvons entendre de nouveau.
Grâce à ses quatre index (l'un thématique, les autres répartis par sanctuaires selon le département, la commune, le vocable), l'ouvrage proposé par Bruno Macs sera utile à quiconque souhaite mieux connaître ces anciens lieux de pèlerinage ou établir des synthèses thématiques sur des sujets variés (iconoclasme protestant, recharges sacrales, miracles). Il suscitera aussi le plaisir de le lire comme un roman, puisqu'il en a toute la saveur.

Patrick DEMOUY et Bruno DECROCK, Nouveaux regards sur la cathédrale de Reims, Langres, Editions Dominique Guéniot, 2008, (Actes du colloque international (1er et 2 octobre 2004).
La construction de la cathédrale de Reims, commencée vers 1211, dura deux générations, mais ne fut effectivement terminée qu’au début du XVIe siècle. Depuis, le monument ne cessa d’être modifié, repris, restauré. Quelques années avant le 8e centenaire, ce livre, dirigé par Patrick Demouy et Bruno Decrock, fait le point des connaissances, en indiquant leurs limites et en présentant les questionnements actuels. L’étude, qui profite des avancées récentes de l’histoire, de l’histoire de l’art, de la dendrochronologie ou de l’archéologie, jette les bases dune réflexion renouvelée sur ce grand témoin de notre patrimoine.
Ouvrage publié avec le concours de la DRAC de Champagne-Ardenne, de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, du Centre d’Études et de Recherche en Histoire Culturelle (EA 2616), de la Ville de Reims, du Conseil Général de la Marne et du Conseil Régional de Champagne-Ardenne.

P. BERTRAND, B. DUMÉZIL, X. HÉLARY, Sylvie JOYE, Ch. MÉRIAUX, Pouvoirs, Église et société dans les royaumes de France, de Bourgogne et de Germanie aux Xe et XIe siècles (880 - vers 1110), Paris, Ellipses, 2008.
Le 13 janvier 888, Charles le Gros meurt. Avec lui disparaît l’Empire que Charlemagne avait édifié un siècle plus tôt et dont le maître prétendait être à la fois le continuateur de Rome et le protecteur de la chrétienté occidentale. Profitant de la crise de la dynastie carolingienne, de nouveaux royaumes et de nouvelles principautés voient le jour, en France et en Germanie, comme en Bourgogne. Leurs maîtres n’ont pas oublié le vieux rêve impérial ; pour l’heure, il leur faut toutefois contrôler les ambitions de leurs propres aristocraties. En ces temps où les pouvoirs se recomposent, un nouveau système social s’élabore. Les hiérarchies institutionnelles s’estompent au profit de relations d’homme à homme et de solidarités nouvelles. À l’ombre des châteaux, des cathédrales ou des monastères, les premières seigneuries se construisent. Loin du chaos longtemps décrit par les historiens romantiques, la période dite « féodale » apparaît comme celle d’un ordre nouveau, encore objet de débats, où l’Église occupe une place de premier plan...

Patrick DEMOUY (Éd.), Les laïcs dans les villes de France du Nord au XIIe siècle,Actes de colloque, Brepols, 2008.
Les villes de France du Nord au XIIe siècle connaissent de spectaculaires transformations reflétant un dynamisme démographique et économique sans précédent. Leur paysage est bouleversé par les chantiers de constructions tandis que développent à leurs portes des faubourgs étendus. Ouvertes sur les campagnes qui les approvisionnent en produits et en main d’œuvre, elles voient s’affirmer une société laïque variée et ambitieuse. Ayant obtenu des seigneurs communes et franchises, l’élite des citadins manifeste de réelles compétences juridiques et économiques supposant une éducation élaborée. Le présent volume tente d’évoquer leurs cadres de vie, quelques aspects de leur mentalité et pose la question de leur formation.

Patrick DEMOUY, Notre-Dame de Reims, Paris, Éditions du CNRS, 2008.
Siècle du passage à l'économie libérale et à la société industrielle, le XIXe siècle voit en France la création littéraire et artistique prendre tous les caractères d'une « production » - pensée avant même notre entrée, au XXIe siècle, dans l'ère de l'immatérialité numérique -, comme celle de « produits immatériels ». Les belles-lettres et les beaux-arts doivent alors et sans retour s'adapter à ce nouveau système d'échanges et de valeurs, viser un public de masse, trouver leur place dans le premier des médias modernes qu'est la presse périodique (journaux et revues). En même temps, l'État postrévolutionnaire invente et instaure la pratique spécifiquement française de la politique culturelle à des fins d'autolégitimation, d'identité nationale et d'instruction publique. L'ouvrage se focalise plus spécialement sur un certain nombre de témoins et d'acteurs centraux, tels Balzac, George Sand, Baudelaire, Vallès, Mallarmé, Courbet, qui permettent de dégager des phénomènes transversaux non dépourvus d'analogies avec la période de mutations actuelle.

Bernard GRUNBERG (dir.), Le contrôle de la vie religieuse en Amérique, Recherches et documents Amériques latines - Cahiers d'Histoire de l'Amérique Coloniale n° 3, Paris, L’Harmattan, 2008.
Le phénomène religieux est étroitement lié à l'expansion coloniale européenne en Amérique. Dès les débuts de la colonisation, la monarchie espagnole va non seulement tenter d'exclure les indésirables (juifs, musulmans, protestants) de ses nouvelles possessions mais aussi contrôler étroitement les pratiques des colons et des indigènes, qu'elle s'efforce de faire évangéliser rapidement. Les autorités civiles et ecclésiastiques auront pour tâche de faire respecter et contrôler l'orthodoxie religieuse en Amérique.

Michel TAMINE (dir.), Dévotions populaires, Actes du colloque, Textes réunis par Sylvie Mougin avec le concours de Marie-Geneviève Grossel et de Marie-Hélène Morell.
Près d'une quarantaine de chercheurs et conférenciers de tous horizons scientifiques, culturels et géographiques avaient répondu à l'appel. Le professeur Fernand Carton avait apporté sa caution scientifique au colloque en acceptant d'en assurer la présidence. Trente-quatre communications nous sont finalement parvenues, suffisamment pour que puisse être conservée dans les Actes l'architecture du programme, depuis les Approches méthodologiques jusqu'aux Sacralisations diverses, en passant par les Formes et fonctions des dévotions, leurs Variations géographiques, les Grandes figures féminines qui les illustrent, les Cultes rendus à des saints particuliers, sans oublier, avant l'évocation de quelques Saints guérisseurs, que les dévotions ont parfois été combattues, contestées, dévoyées. Sans doute trouvera-t-on, dans cette somme, la réponse à quelques-unes des questions posées par Fernand Carton dans son allocution d'ouverture. Pourtant, au fil de la lecture des contributions, beaucoup d'autres surgissent, inattendues, et suggèrent de nouvelles pistes de recherche. S'agissant d'un thème aussi considérable que les dévotions populaires, le propre d'un colloque n'est pas tant d'apporter des réponses définitives que de témoigner de leur évolution, de leurs transformations, et de montrer comment elles peuvent être interrogées par la communauté scientifique en ce début de XXIe siècle.

Eric ROULET, L'évangélisation des Indiens du Mexique : Impact et réalité de la conquête spirituelle (XVIe siècle), Rennes, PUR, 2008.
La conquête de Mexico par Hernàn Cortés en 1521 conduit à l'établissement de l'autorité du roi d'Espagne sur tout le pays et ouvre la conquête des âmes. Nombre de religieux franchissent l'océan atlantique afin de convertir les populations indigènes. Mais comment les Indiens du Mexique central ont-ils accepté et vécu le christianisme au XVIe siècle ? Si l'évangélisation a fait l'objet de nombreuses études, notamment dans ses aspects doctrinaux, jamais un quelconque bilan n'a été entrepris. Les documents d'archives, et en particulier la production indienne trop longtemps négligée, permettent d'appréhender autrement la réalité de l'évangélisation et d'en mesurer l'impact. Car si la conquête spirituelle fut assurément une grande aventure humaine, elle connut aussi de nombreux déboires et désillusions.

— ANNÉE 2007 —

Julie CLAUSTRE, Dans les Geôles du roi. L’emprisonnement pour dette à Paris à la fin du Moyen Âge,Paris, Publications de la Sorbonne, 2007.
Associée aux malheurs du jeune Charles Dickens, la prison pour dette est souvent considérée comme une sanction implacable de la pauvreté, typique de l’Angleterre victorienne, alors qu’elle fut en France un moyen normal, sinon fréquent, de contraindre les endettés à satisfaire leurs créanciers jusqu’en 1867 et qu’elle reste de nos jours un moyen dont l’État use à l’égard de certains de ses débiteurs. Dans les geôles du roi, dès le XIVe siècle, on enfermait les débiteurs jusqu’au paiement de leurs dettes ou jusqu’à l’accomplissement de leurs obligations contractuelles. Pour la première fois, ce livre retrace avec précision les débuts de cette institution, entrée dans le droit royal en 1303, et, en se fondant sur les archives médiévales des tribunaux et prisons du Châtelet et du Parlement de Paris, rappelle sa genèse aux XIVe et XVe siècles. Comment pouvait-on faire arrêter son débiteur ? Qui étaient ces prisonniers pour dette ? Comment « tenaient-ils prison » ? Comment en sortaient-ils ? Dans quels termes cette fonction de coercition a-t-elle été conçue par les juristes et les magistrats ? Telles sont les questions qui sous-tendent cette enquête sur l’entrée de l’emprisonnement pour dette dans le droit royal et la pratique judiciaire français. Jour après jour, la prise du corps des endettés a imposé la sujétion des débiteurs et des créanciers à leur roi, aussi sûrement que des contraintes et des peines extrêmes comme la question, les mutilations et la peine de mort. Appliqué d’abord aux laboureurs, aux ouvriers et aux artisans de l’Île-de-France qu’il rappelait à la discipline du contrat, l’emprisonnement pour dette se situe à la croisée de l’histoire de la souveraineté de l’État et de celle de l’émergence de la « question sociale » à la fin du Moyen Âge.

Monica BUGS, Patrick DEMOUY (dir.), Message des pierres, Dalles médiévales et frottages contemporains en dialogue, Legat Verlag, Tübingen, 2007.
Message des pierres, Dalles médiévales et frottages contemporains en dialogue. Le titre du présent ouvrage désigne un projet franco-allemand au cœur duquel se trouvent les dalles médiévales incrustées de plomb de la basilique Saint-Remi de Reims qui ont connu une histoire mouvementée liée étroitement à celle de l’église abbatiale Saint-Nicaise. C’est dans cette église - détruite, il ne subsiste plus que la cave utilisée de nos jours par le Champagne Taittinger - qu’elle remplissait leur fonction de raconter aux croyants les messages bibliques par les images. C’est ici la première fois qu’un ouvrage se consacre entièrement à ce patrimoine culturel bien particulier en reproduisant l’intégralité des scènes bibliques par des photographies, accompagnées de textes explicatifs concernant l’histoire des dalles, le caractère des scènes représentées aussi bien que les passages de la bible qui ont inspiré les images. Les frottages de Monika Bugs - transposition et interprétation artistique des messages bibliques de l’Ancien Testament incrustés en plomb, recréés par l’homme des temps modernes, avec toutes ses sensations et perceptions - redonnent vie à ces documents en pierre de l’imagerie médiévale.

Jean-Claude DELORME, Marie-Claude GENET-DELACROIX, Jean-Michel LENIAUD, Historicisme et modernité du patrimoine européen. Reconstruction, restauration, mise en valeur aux XIXe et XXe siècles, Paris, L’Harmattan, 2007.
A travers des cas de projets urbains en Europe aux XIXe et XXe siècles - qu’il s’agisse de projets de rénovation, de reconstruction, d’extension, de modernisation ou de restauration - sont examinés, au croisement des regards pluridisciplinaires, les problèmes de priorités financières et politiques, de conflits sociaux et de rivalités d’appropriation patrimoniale, d’enjeux de mémoire et de passions identitaires. L’étude du discours construisant la pensée du fait architectural et urbain démontre l’importance respective de l’histoire et de l’idéologisation de la modernité et rend compte de leurs dissonances dans l’affrontement idéologique qui oppose les responsables engagés dans ces travaux publics au long cours...

Patrick DEMOUY, Les cathédrales, Que sais-je ?, 2007.
Faire l’histoire des cathédrales depuis leur apparition au IVe siècle après J.-C. jusqu’à nos jours, c’est bien sûr présenter leur architecture - romane, gothique - et les évolutions de leurs façades comme de leur espace intérieur, expliquer la manière dont elle ont été construites. Mais c’est aussi décrire la vie du groupe épiscopal, analyser l’évolution historique de la place et du rôle de cet édifice dans la ville et auprès des populations, comprendre les symboles attachés à cette église de l’évêque. Cet ouvrage décrit l’espace de prière, le lieu de mémoire longtemps lieu de pouvoir qu’est la cathédrale. Il montre comment ce monument cumule à présent des fonctions culturelles, patrimoniales et touristiques.

Bernard GRUNBERG (dir.), Enjeux et difficultés d’un modèle européen dans les sociétés coloniales, [Cahiers d'Histoire de l'Amérique Coloniale, n°2], Paris, L'Harmattan, 2007, 264 p.
En s'installant en Amérique, les Espagnols y ont tout naturellement transplanté leurs structures sociales et leurs institutions, du moins en grande partie. Dès le XVIe siècle, les cadres de la vie quotidienne, pour les colons comme pour les communautés indigènes, sont ainsi largement inspirés par le modèle de la péninsule. Le christianisme s'impose progressivement mais sûrement dans le paysage culturel indien. Pourtant, au contact du Nouveau Monde, les apports espagnols évoluent plus ou moins selon les différents secteurs, notamment par le fait qu'ils sont tempérés par les distances qui séparent ces « nouveaux royaumes » de la métropole et par l'originalité même du monde américain. Mais ce sont surtout les populations indigènes qui vont en limiter la portée afin de défendre leur identité et leur mode de vie. Ce second numéro des Cahiers du SHAC tente donc de montrer, dans une première partie, les « enjeux et difficultés d'un modèle européen dans les sociétés coloniales ».

Michel TAMINE, Corpus Microtoponymique des Ardennes d’après le cadastre “Napoléonien”, 2007.
Cet ouvrage recense l'ensemble des noms de lieux-dits du département des Ardennes, d'après le cadastre « napoléonien », réalisé au cours de la 1ère moitié du XIXe siècle. Il constitue une pièce essentielle pour la sauvegarde du patrimoine linguistique régional, et une source d'information indispensable pour les linguistes, les géographes, les historiens, les archéologues, etc , il est composé de 2 tomes :
Tome 1 : un corpus qui rassemble 64982 noms de lieux-dits relevés dans le cadastre « napoléonien » des Ardennes, avec une localisation par commune (N° INSEE) et présentés par ordre alphabétique des mots « noyaux » (Ex. : le MONT DES AGACES) 807 pages, 1 carte et Tome 2 : un index qui regroupe par ordre alphabétique tous les mots qui ne sont pas « noyaux » , 281 pages.

Sylvain BOULOUQUE et Pascal GIRARD (dir.), Traîtres et trahisons. Guerres, imaginaires sociaux et constructions politiques, (Préface de Philippe BUTON), Seli Arslan, 2007.
Le prisme de la trahison éclaire d’un jour nouveau les sensibilités politiques qui se sont heurtées dans le monde contemporain. Cet ouvrage interroge ainsi les différentes figures possibles de la trahison et de ses représentations en cherchant à montrer les généalogies et les usages de ce terme à forte connotation polémique. Les auteurs se proposent de définir les contours imaginaires ainsi que les concepts sur lesquels se fonde la notion de trahison, dans les contextes politique et belliqueux, sans oublier la dimension morale et subjective de la trahison, qui en fait un crime particulièrement difficile à définir et partant à punir. Le livre étudie plus particulièrement certaines périodes, comme la Seconde Guerre mondiale, la trahison prenant des formes extrêmes en temps de guerre. Par ailleurs, les procès après la guerre soulignent la perception différente de cette notion dans l’opinion publique. Est également analysé comment les différents groupes politiques ont utilisé le vocabulaire lié à la trahison, ce qui a eu des implications sociales : mise au ban de la société nationale, exclusion des partis politiques, dénonciation publique des anciens militants et gestion de ce terme chez les exclus.


— ANNÉE 2006 —

Alexandre NIESS et Maurice VAÏSSE (dir.), Léon Bourgeois. Du solidarisme à la Société des Nations, Éditions Guéniot, 2006.
Né à Paris le 21 mai 1851, Léon Bourgeois est un grand parlementaire de la Marne. Secrétaire général du département de la Marne en décembre 1877, il devient sous-préfet de Reims à 29 ans, puis préfet du Tarn en 1882 et de Haute-Garonne en 1885. Haut fonctionnaire au ministère de l’Intérieur en 1886, il est nommé préfet de police de Paris en novembre 1887. Radical très attaché à l’Union Républicaine, il est élu député de la Marne le 26 février 1888 en battant le Général Boulanger qui commence à se présenter à toutes les élections partielles... Député, sénateur, ministre, il refuse la Présidence de la République. Représentant de la France lors des conférences internationales pour la paix, ses incessantes activités en faveur de la création de la Société des Nations font de lui un prix Nobel de la Paix en décembre 1920. Il meurt en 1925.

Franck COLLARD et Évelyne SAMAMA (dir.), Pharmacopoles et Apothicaires. Les « pharmaciens » de l’Antiquité au Grand siècle, L’Harmattan, 2006.
L'histoire des maladies et de la médecine dans les temps anciens s'est, jusqu'à présent, centrée principalement sur la pensée médicale et les pratiques des thérapeutes ainsi que sur la société qu'ils constituaient. Agents importants de l'univers sanitaire, les préparateurs et vendeurs de remèdes restent dans l'ombre des prescripteurs. Ils forment pourtant un riche champ d'investigations, tant par les savoirs et les techniques que leur activité met en jeu que par la place ambiguë qu'ils occupent entre marchands de drogues, de fards et d'épices et auxiliaires savants du corps médical. Comment sont-ils perçus ? Convient-il de s'en méfier ou de requérir leur aide ? Pourquoi les décrier ? Comment peuvent-ils faire reconnaître leurs compétences ? Le présent ouvrage propose au lecteur de rejoindre le monde bigarré des pharmacopoles, pigmentariiet autres apothicaires. Le colloque, qui s'est tenu à Troyes les 20 et 21 janvier 2006, et ses actes ont pu voir le jour grâce au soutien de l'EA 2616 de l'Université de Reims (Centre de recherches en histoire culturelle) ainsi que de la Communauté d'Agglomération troyenne et grâce à l'aide apportée par l'Antenne universitaire de Troyes et le Musée de la pharmacie de l'Hôtel-Dieu-le-Comte.

M. GHILARDI, C. GODDARD, P. PORENA (dir.), Les Cités de l’Italie tardo-antique (IVe-VIe siècle), Collection de l’École Française de Rome, N° 369, 2006.
Ce volume rassemble les contributions du colloque qui s’est tenu à l’École française de Rome en mars 2004. Il reprend la question de la cité dans l’Italie romaine à la fin de l’antiquité sous différents angles. La vie de la cité dans l’empire romain tardif, étudiée selon une approche pluridisciplinaire, a retenu l’attention d’une part croissante des spécialistes, jusqu’à alimenter des controverses historiographiques pour le moins animés. Cette rencontre commence par aborder la question plus générale de la chronologie de l’Antiquité tardive. Sans prétendre résoudre cette question difficile ou recouvrir tous les aspects de la réalités urbaines de la péninsule, la phase tardo-antique des cités de l’Italie romaine apparaît, en tous les cas, dans toute sa complexité. Elle semble se développer et se conclure au cours des IVe et VIe siècles. Le VIe siècle n’annoncerait pas en Italie la fin de toute forme d’urbanisme, de toute cité mais de la cité romaine tardive, dont les auteurs ont cherché à cerner ensemble l’identité.


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