Rencontres - 2012 -

- COLLOQUES -


Congrès du Comité Français des Sciences Historiques (CFSH)

- REIMS -
21 - 22 septembre 2012

Poursuivant le grand panorama historiographique dressé par François Bédarida en 1995, le Comité français des sciences historiques a proposé un bilan d'étape en 2010 et livré un ouvrage de référence les historiens français à l’oeuvre, PUF, 2011, dirigé conjointement par Jean‐François Sirinelli (Sciences Po‐Paris, président du Comité français des sciences historiques), Pascal Cauchy (Sciences Po‐Paris) et Claude Gauvard (Université de Paris1 Panthéon‐Sorbonne). Le congrès de Reims s’inscrit dans la continuité de cette réflexion et, compte tenu de la vitalité de la recherche historique française, entend dresser l’état du renouvellement des thèmes et identifier les pistes novatrices de l’historiographie française, suggérées en particulier grâce à l'importante coopération internationale entre universitaires et chercheurs. Il s’agit de dresser l’inventaire des champs historiographiques qui se mettent en place et de stimuler ceux qui restent à mettre en oeuvre. Cette synthèse des principaux axes de recherche affiche l’ambition non seulement de dresser un paysage inédit de la discipline historique, mais aussi de manifester la vigueur de la recherche française en gardant comme perspective la promotion de la science française à l'étranger. Les travaux du congrès constituent donc une réflexion approfondie sur le travail d'historien en France à l'aune de la recherche internationale.

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Enfermements. Règles et dérèglements en milieu clos (VIe-XIXe siècle)

- 2e COLLOQUE INTERNATIONAL -
CLAIRVAUX / TROYES
4 - 6 octobre 2012

Les univers clos (monastères, prisons, asiles, hôpitaux…) sont des univers puissamment réglés, où doit régner l’obéissance. Ils sont également des lieux où les dérèglements sont multiples. Pourtant, les rapports entre règles, obéissance et dérèglements sont complexes et échappent à des dichotomies simples telles que l’opposition entre discipline et résistance. Avec un regard résolument diachronique, le colloque tentera d’analyser ces rapports en explorant plus particulièrement quatre thématiques :
1.Il visera tout d’abord à interroger la nature des règles monastiques et celle des règlements pénitentiaires. Qu’est-ce qu’une règle de vie en milieu fermé et quelle est sa consistance juridique et morale ?
2.Il analysera ensuite les modalités du développement réglementaire et ses procédures d’écriture afin d’interroger la fonctionnalité, la diversité et les évolutions des règles. En quoi et pourquoi faut-il réglementer la vie en communauté ? Quelle est l’autorité des règles et des règlements, leur durée de vie et leur champ d’application ?
3.Seront également abordées la mise en œuvre des règles et règlements ainsi que les pratiques à travers lesquelles est produite l’obéissance. En examinant la place des institutions et des hommes en charge de faire respecter la règle, on tentera de dépasser la relation bipolaire entre enfermés et détenteurs de l’autorité, et de prendre en compte les formes de coopération ou de consensus s’instaurant entre eux.
4.Enfin le colloque étudiera les dérèglements et les écarts à la règle que connaissent les cloîtres et les prisons depuis l’époque médiévale. Ces dérèglements mettent en lumière et à l’épreuve les valeurs attachées à l’enfermement, les conditions de vie enfermée et les usages sociaux de l’enfermement. La clôture produit-elle des dérèglements propres et la violence n’apparaît-elle pas comme une ressource à la disposition de tous, enfermés et surveillants, religieux et supérieurs ?

Comité scientifique

Anna Benvenuti, Jacques Chiffoleau, Jacques Dalarun, Pierre-Antoine Fabre, Dominique Iogna-Prat, René Lévy, Gert Melville, Paolo Napoli, Michel Porret, Albert Rigaudière, Xavier Rousseaux, Roberto Rusconi, André Vauchez.

Comité d’organisatio

Isabelle Heullant-Donat, Julie Claustre, Élisabeth Lusset, Falk Bretschneider

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L'économie templière en Occident : patrimoines, commerce, finances

- Colloque international
Troyes - Ville-sous-la-Ferté-Clairvaux
24 - 26 octobre 2012

La question du rôle économique de l’ordre du Temple est le parent pauvre de l’historiographie de ce dernier quart de siècle. Le système économique constitué par « les enfants chéris de saint Bernard » — l’expression est d’Alain Demurger — afin de soutenir les opérations militaires en Terre sainte, reposait sur un important réseau de commanderies et de propriétés foncières, tourné vers l’agriculture, la vigne et l’élevage. Le dépôt ou le crédit accordé à des personnes physiques et morales sont à l’origine de leurs activités financières et bancaires. Les exemptions de péages et de taxes facilitèrent l’intégration des frères noirs dans les circuits d’échanges occidentaux ; elles aidèrent aussi le développement d’activités économiques et commerciales qui assurèrent le versement annuel des responsions aux frères blancs combattants en Terre sainte ou dans la péninsule ibérique. Ce colloque tentera de dresser le bilan des recherches sur l’économie templière : fondements idéologiques et soutiens familiaux qui permirent son enracinement territorial ; géographie des implantations et structuration du temporel ; fonctionnement et diversification des activités des maisons templières ; entreprises de construction et conception des bâtiments économiques ; comparaison des modèles et programmes économiques avec le monachisme cistercien ; rôles et limites des privilèges commerciaux qui leur ont été accordés, notamment dans l’aire des foires de Champagne ; expertise financière et développement des techniques bancaires ; participation à l’essor de la navigation maritime et commande de navires.

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- JOURNEES D'ETUDE -


> Onomastique française
Journée d'étude
Archives nationales
Mardi 4 décembre 2012 - 10h-18h
Organisation : Société Française d'Onomastique
Partenaire : Archives nationales
Président de la Société Française d'Onomastique : Michel Tamine

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> Conflits et concurrences de normes au Moyen Âge et à l'époque moderne
Journée d'étude
Université de Reims Champagne-Ardenne
Salle du Conseil - Bâtiment 17 - Etage de l'administration
Jeudi 6 décembre 2012 - 9h30-16h30
Organisation : Véronique Beaulande-Barraud - Elsa Marmursztejn


Résumé :

Dans l’optique pragmatique qui avait orienté nos précédents travaux, on continuera de s’attacher aux processus d’élaboration des normes. Celles-ci ne seront toutefois pas pensées en termes de lieux (la localisation de différents types de « fabriques » et la description de leurs procédés de « fabrication » spécifiques ayant fait l’objet des deux précédents volets de l’étude), mais en termes de conflits et de concurrence entre des normes de sources et de types différents. À l’encontre de l’idée de l’autonomie du droit et plus généralement de l’autorité déterminante des normes, on considérera ce qui leur est opposable : le fait, les normes supérieures, voire supra-juridiques. L’objectif ne consistera donc pas à observer les distorsions entre des « normes » et des « pratiques » conçues comme des abstractions autonomes ou étanches ; il ne consistera pas simplement à confirmer, s’il en était besoin, l’hypothèse désormais érigée au rang d’opinion commune selon laquelle le jeu social prime et que la norme est le fruit de négociations et d’adaptations. Le thème proposé invite à envisager les processus de production des normes sous l’angle de la tension, de la concurrence ou de l’affrontement surgis de la diversité des systèmes de références et de celle des instances normatives. La question ne sera donc plus de savoir où et comment on produit des normes au Moyen Âge et à l’époque moderne, mais à quels types de conflits cette production a pu donner lieu, conflits et tensions entre instances (par exemple entre théologiens et juristes, entre théologiens et autorités ecclésiastiques, entre théologiens eux-mêmes, entre justices seigneuriales et royales...), mais aussi entre sources normatives (par exemple entre droit romain et droit canonique, entre droit canonique, coutumes et législation royale...), et à quels résultats ces conflits de normes ont abouti (victoire d’un référent au nom d’une théorie de la hiérarchie des normes ou d’un choix argumenté, synthèse, création normative nouvelle, etc.).

Cette optique générale doit donner lieu à la fois à une réflexion théorique sur les conflits de normes et sur les modes de résolution de ces conflits (dans le domaine de la théologie, par exemple, l’enquête contradictoire répondant au programme méthodologique du sic et non a pour finalité de résoudre les contradictions entre les autorités et de faire émerger une vérité fondée en raison), mais aussi de traiter des situations concrètes, des cas de conflits de normes observables au sein des différentes « fabriques » identifiées dans les deux premiers volets de l’étude (« fabriques » juridique, théologique, religieuse, judiciaire…). Collective, cette réflexion est destinée à s’inscrire concrètement dans le cadre de nouvelles journées d’étude et à déboucher sur de nouvelles publications.

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> Le couple au haut Moyen Âge
Journée d'étude - Atelier Médiévales
Université de Valenciennes
Vendredi 7 décembre 2012 - 10h-16h30
Organisation : Sylvie Joye - Emmanuelle Santinelli


Résumé :

Le haut Moyen Âge est marqué par l’importance des structures familiales, notamment pour bénéficier d’une protection et exercer le pouvoir, même si la société s’organise aussi autour d’autres liens. Le rôle des groupements de parenté larges, même après la transformation progressive aux Xe - XIe siècles des Sippen en lignages, n’exclut pas que le couple conjugal apparaisse comme la structure portante de la société. Si la formation du couple, avec son rôle dans les stratégies familiales, ses étapes et les transferts de biens auxquels elle donne lieu, est aujourd’hui mieux connue, la réalité de la vie en couple, la perception du couple par les contemporains, ainsi que le discours sur le couple le sont beaucoup moins. Qu’est-ce qu’un couple au haut Moyen Âge ? L’union légitime d’un homme et d’une femme aboutit-elle à la construction d’une entité qui se pense et agit solidairement, sans que les partenaires soient pour autant placés sur le même plan ni voués aux mêmes fonctions ? Le consortium que doivent former les époux selon les moralistes carolingiens n’est-il qu’un idéal proposé en modèle ? Quelle place accorde-t-on alors au couple ? Est-elle la même à tous les échelons de la société et dans tous les espaces ? Quelles sont les évolutions observées entre le Ve et le XIIe siècle ?

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> Musique, littérature et société au XVIIe : Normes esthétiques, sociales et musicales
Journée d'étude et récital
Université de Reims - Bibliothèque universitaire Robert de Sorbon
Lundi 10 décembre 2012 - 14h-18h30
Organisation : Céline Bohnert - Bertrand Porot


Conférences - UFR de Lettres, Campus Croix-Rouge, Bâtiment modulaire 09

14h : Introduction par Françoise Mittelette (directrice du SUAC) et Céline Bohnert

14h15-15h : Anne-Madeleine Goulet (CNRS) : La sociabilité et la musique au XVIIe siècle

Interlude par les étudiants de l'Atelier baroque du département de Musique (airs sérieux et à boire)

15h15-15h45 : Bertrand Porot (URCA) : La vocalité au XVIIe siècle : de l'air de cour au récitatif d'opéra

- Performance - Bibliothèque universitaire, salle des conférences

16h : Marco Horvat (ensemble "Faenza"), chercheur et musicien en résidence artistique à Rethel (Ardennes) : Le Jeu des Amants

18h30 : débat avec les intervenants