Le thème « Transformations du travail et temporalités » vise à appréhender les dynamiques caractéristiques de la professionnalisation de certaines activités, métiers, groupes professionnels en considérant les interactions entre les dimensions institutionnelles, organisationnelles et leurs effets sur l’action individuelle, les transmissions professionnelles et la construction des parcours.
D’un point de vue diachronique, les processus de professionnalisation sont abordés au regard de l’enchâssement de périodes : la socialisation primaire, secondaire, les parcours scolaires et universitaires, la formation et les formes d’apprentissage tout au long des temps et des rythmes de la vie professionnels ou personnels. Mais ils peuvent être considérés, également, d’un point de vue synchronique de tension entre les dimensions institutionnelles, organisationnelles et ses effets sur l’action individuelle et la construction des parcours. Les dimensions de l’action dans ce qu’elles révèlent de tensions entre les attendus et la distanciation quant aux normes et aux contraintes organisationnelles, institutionnelles d’une part mais également des opportunités ou des impossibilités en termes de cheminement au regard des activités et des environnements de travail d’autre part, sont particulièrement ciblées. Elles interrogent les formes de reproduction et d’action laissées possibles dans et par les processus de professionnalisation. Cela permet d’appréhender les dynamiques caractéristiques et la définition de la professionnalisation de certaines activités, métiers, groupes sociaux, groupes professionnels, professions. De plus, cela permet de saisir les dynamiques d’entrée en formation, dans le marché du travail ou dans l’activité professionnelle.
En ce sens, la professionnalisation est abordée en tant que dynamique de construction de métiers dans une économie relationnelle qui n’a de cesse de bouleverser les frontières « classiques » des professions, des groupes professionnels et des organisations formelles ou informelles établies.
Le thème se décline en trois sous-thèmes :
Le premier « Institution, Organisation, Métiers » analyse des secteurs d’activité pluriels en se focalisant sur les transformations des différentes formes et statuts de la formation, des organisations et institutions de travail, les métiers et les groupes professionnels.
Le second « Parcours, Trajectoires, Carrières » interroge les approches longitudinales, leurs temporalités, les divers modes de socialisation, d’apprentissage et de production du cheminement et la part des politiques publiques dans ces constructions.
Le troisième « Corps au travail, Corps travaillé » aborde dans ces parcours, trajectoires et carrières les questions de l’usure professionnelle, la santé, l’adaptation matérielle des postes de travail, le vieillissement au travail et l’organisation des espaces.
De fait, les différentes approches épistémologiques, théoriques et méthodologiques, en lien avec la diversité des terrains appréhendés, témoignent d’une mise en dialogue heuristique prenant en considération, d’une part, le travail salarié (public, privé), le travail bénévole, le travail indépendant, le travail chez soi etc., et d’autre part, des secteurs variés touchant à la fois les industries, les services, le médico-social mais aussi des professions sportives, artistiques, intellectuelles, vitivinicoles, notamment.
Membres du laboratoire concernés par le thème
Les enseignants-chercheurs titulaires : Fabienne Barthelemy (MCF 19), Sophie Divay (MCF 19), Marc Falcoz (MCF HDR 19/74), Marc Fourdrignier (MCF 19), Emmanuelle Leclercq (PU 19), Nicolas Lefèvre (MCF 74), Florence Legendre (MCF 19), Sandrine Nicourd (PU 19), Vanessa Pinto (MCF 19), Odile Piriou (MCF 19), Nicolas Roux (MCF 19), Djaouidah Sehili (PU 19), Ariel Sevilla (MCF 19), Jérôme Thomas (MCF 19), Emmanuelle Walter (MCF 74).
Les doctorant-e-s : Julie Cresson, Adriana Dias, Amael François, Jérôme Jouret, Sofiane Mahi, Sophie Merlin, Océane Minard, Sabrina Mouissi, Hervé Papavero, Marie-Hélène Para
Les associé-e-s : Laurent Béjot, Tanguy Dufournet, Hervé Bruno, Laetitia Sibaud, Didier Lahaye, Christine Burgevin, Samuel Pinto, Samuel Julhe
Les post-doc : Jean-Baptiste Paranthoen et Sophie Dessein.