Festival littéraire "Les écrivains de l'exil"

Visuel Festival les Ecrivains de l'exil

Les bibliothèques universitaires de l'URCA accueillent des rencontres avec des auteurs à l'occasion du festival littéraire des bibliothèques en Champagne-Ardenne "Les écrivains de l'exil", du 13 au 28 novembre 2015.

Le blog du festival : https://festivalinterbibly.wordpress.com/
Un festival organisé par Interbibly, l'agence de coopération des bibliothèques en Champagne-Ardenne.

En marge du festival littéraire, retrouvez également deux expositions de photographies et une table ronde.
"Parcours d'immigrés en Guyane française (Frédéric Piantoni) à la BU Robert de Sorbon et "Ressac" (Laurence Loutre Barbier) à la BU Moulin de la Housse



Marcelino Truong
Vendredi 13 novembre à 11h
Bibliothèque Moulin de la Housse (Reims)

Portrait Marcelino Truong
© Sébastien Ortola

Né d’un père vietnamien et d’une mère malouine, Marcelino Truong porte le nom d’une rue de Manille où il est né en 1957. Une enfance voyageuse le conduit aux États-Unis, à Saïgon puis à Londres. Diplômé de Sciences-Po Paris et agrégé d’anglais, il se lance dans la vie d’artiste en 1983. Il est désormais peintre, illustrateur pour la presse et auteur de nombreuses couvertures de livres.


En 2002, il signe texte et illustrations de l’album Fleur d’eau, suivi de trois albums racontant le Viêtnam d’autrefois. On lui doit aussi la conception graphique du film d’animation Petit Wang (Prix du film TV au Festival d’Annecy 2006). Renouant avec la BD, il a adapté le polar Prisonniers du ciel, puis publié un magnifique roman graphique dans lequel il raconte son enfance à Saïgon au début de la guerre du Viêtnam... En octobre 2015, il publiera un nouveau roman graphique dont le thème est l’exil.



Guillaume Jan
Jeudi 10 décembre à 17h30
Bibliothèque Universitaire Robert de Sorbon (Reims)

Portrait Guillaume Jan
© Jéromine Derigny / Argos

Né en 1973, Guillaume Jan est journaliste et écrivain. Grand reporter pour le magazine Max, coauteur de L’Almanach des voyageurs, il a vécu plusieurs années en Afrique et s’est marié à une Congolaise en pays Pygmée. Il vit désormais à Paris avec sa femme et leurs deux enfants. À 41 ans, l’homme a déjà cherché de l’or en Guyane, a essayé d’apprendre la boxe à Cuba et a été éjecté à coups de pied aux fesses d’un camp d’entraînement pour enfants soldats en Côte d’Ivoire.

Un Breton qui a traversé l’Afrique d’est en ouest, en claquettes, en moto ou en pirogue, descendant seul le fleuve Congo, sujet de son premier livre, Le Baobab de Stanley. Il a ensuite publié Le Cartographe (2011), roman d’errance dans les Balkans. Son dernier livre, Traîne-savane, truculent récit de son voyage sur les traces de Livingstone, encensé par France Inter et Le Nouvel Observateur, est une déclaration d’amour à l’Afrique.



Laura Alcoba
Jeudi 26 novembre à 10h
Centre universitaire de Troyes

Portrait Laura Alcoba
© C. Hélie / Gallimard


Née en 1968, Laura Alcoba a vécu en Argentine jusqu’à l’âge de dix ans. Traductrice, maître de conférences à l’Université Paris Ouest-Nanterre (en littérature espagnole), elle est également éditrice au Seuil.

Elle a publié quatre romans dans la collection blanche de Gallimard. Dans le premier, Manèges, traduit en cinq langues, elle évoque son enfance argentine sous la dictature militaire. En 2009, elle publie Jardin blanc, récit de la rencontre entre l’actrice Ava Gardner et le dictateur Juan Peron. Son troisième roman, Les Passagers de l’Anna C., met en scène Che Guevara. Pour le très réussi Le Bleu des abeilles, elle s’inspire de son arrivée en France à 10 ans. Le roman évoque la correspondance qu’elle entretenait à l’époque avec son père, prisonnier politique en Argentine, la découverte de la France et l’apprentissage ébloui de la langue française.

Elle reçoit en 2013 le prix de soutien de la Fondation Del Duca.



Ryoko Sekiguchi
Jeudi 26 novembre à 17h30
Bibliothèque Universitaire Robert de Sorbon (Reims)


Portrait Ryoko Sekiguchi
© Felipe Ribon

Née à Tokyo en 1970, Ryoko Sekiguchi vit à Paris depuis 1997. Elle a commencé très jeune à écrire de la poésie et obtenu le Prix des Cahiers de la littérature contemporaine en 1988. Diplômée en littérature comparée de l’université de Tokyo, elle a enseigné à l’Institut national des langues et civilisations orientales.

Elle traduit des mangakas en français et des auteurs hexagonaux (dont Emmanuel Carrère) en japonais. Elle est également l’auteur d’une dizaine d’ouvrages. En 2011, elle a tenu son journal de Japonaise installée à Paris, pour raconter la série noire de catastrophes qui ont traumatisé son pays: séisme, tsunami, fuite nucléaire... Ryoko Sekiguchi écrit désormais dans la langue de Molière mais n’en reste pas moins un auteur proprement japonais grâce à son style poétique, tout en dépouillement et simplicité. Également critique gastronomique, elle collabore à des revues spécialisées et a publié plusieurs ouvrages sur la cuisine japonaise.