Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Docteur en études cinématographiques et audiovisuelles à l'Université Sorbonne nouvelle - Paris 3, maître de conférences en SIC à l'URCA (CEREP), je suis historien et sémiologue du cinéma éducatif. Spécialiste du cinéma scolaire et éducateur ainsi que des mouvements de ciné-clubs, je travaille actuellement sur les questions de réception des films éducatifs.
Pourriez-vous présenter votre projet, financé dans le cadre du PHC ?
Notre projet de recherche porte sur la réception des formes audiovisuelles éducatives ; il s’intitule « Images, réalités et fictions des rapports Nord/Sud » et sera financé sur une durée de 3 ans.
Il est porté par Françoise F. LAOT, moi-même (Cérep, URCA) et Hanane EL BACHIR (Université d’Oran 2), en partenariat avec le CREM (Université de Lorraine), le Centre Norbert Elias (Université d’Avignon) et le SAGE (Université de Strasbourg).
En matière d’interculturalité et d’échange entre le Nord et le Sud, il s’agira de décrire, d’expliquer et de mesurer la portée des formes médiatiques audiovisuelles hybrides alliant fiction et réalité, en particulier les films qui proposent une scénarisation du réel (par exemple, les biopics ou les docufictions).
Ces entrées permettront d'étudier les écarts de réception d'un public à l'autre, lorsqu'ils se situent de part et d'autre de la Méditerranée. Dans cette perspective, le projet prévoit une cotutelle de thèse qui permettra d’éclairer les actions du cinéma éducateur et des mouvements de ciné-club en métropole et dans les colonies durant la période de décolonisation.
Les membres du Cérep impliqués dans ce projet sont Marianne CAILLOUX, Pascal LABORDERIE, Françoise F. LAOT, Guillaume LE SAULNIER, Benoît VERDIER.
Sont associés au projet : L. BASCO (Université d’Avignon - Centre Norbert Elias), C. BONAH (Université de Strasbourg - SAGE), S. PIERRE (Université de Lorraine - CREM), H. EL BACHIR (Université d’Oran 2 - LLC/HA).
Quelles ont-été les étapes de votre candidature ? Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?
L'idée part à la fois d'une motivation externe au projet de recherche proprement dit et d'un questionnement scientifique sur la réception des films à visée éducative. Il est clair d'abord que j'ai voulu répondre à une demande de ma collègue, Hanane El Bachir, MCF à l'Université d'Oran 2, que j'ai rencontrée dans le cadre d'un colloque international organisé à Izmir en 2015.