Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Enseignant-chercheur au GSMA, je travaille sur la chimie de l’atmosphère, plus particulièrement sur le devenir de la matière organique (exemples : composés organiques volatils et des pesticides) et leur réactivité dans l’atmosphère.
Pourriez-vous présenter votre projet financé dans le cadre du PHC (projet scientifique, date de début et de fin de projet, partenaires, …) ?
Il s’agit d’un projet de 3 ans (début 2015 à fin 2017) avec le Maroc, la Tunisie et l’Algérie qui porte sur la contamination de l'eau et de l’air par les pesticides, application de l'electrooxydation et la biodégradation des rejets agricoles.
Les rejets directs ou indirects des effluents des pratiques agricoles, dans les littoraux maghrébins et de la France, constituent les causes importantes de dégradation des écosystèmes. Par ailleurs leurs émissions dans l’air contribuent à la dégradation de la qualité de l’air. De ce fait, l’utilisation des pesticides nécessite d’approfondir, nos connaissances sur leur comportement dans toutes les sphères de l’environnement et, ainsi, mettre en place de nouvelles technologies permettant de réduire leur impact.
L’URCA est coordinatrice du projet qui est décomposé en 3 tâches scientifiques principales. Notre équipe Réactivité des Processus Atmosphérique au GSMA étudie la réactivité atmosphérique des pesticides ciblés par le projet, le laboratoire de génie des procédés de l’ENSA d’ Agadir travaille sur la dégradation de ces polluants dans l’eau par les processus électrochimiques et l’INSAT de Tunis travaille sur la dégradation de ces contaminants par les microorganismes dans le sol. Enfin, le laboratoire de génie chimique de l’Université de Toulouse III Paul Sabatier s’intéresse aussi à la dégradation électrochimique de ces composés.
Les objectifs du programme PHC comprennent la formation de doctorants en co-tutelle entre les universités du Maghreb et les universités françaises. Ce programme permet aux jeunes doctorants de compléter leur travaux de recherche dans des laboratoires français de renommée internationale.
Comment s’est construit votre projet ?
J’ai rencontré les partenaires lors de colloques internationaux sur les thématiques qui portent sur la pollution de l’environnement, nos thématiques communes de recherche nous ont donné envie de collaborer.
J’avais déjà coordonnée un projet PHC Volubilis auparavant (maintenant Toubkal, partenariat franco-marocain), je connaissais donc le dispositif.