Alain Trouvé (U. de Reims, CRIMEL), « Aragon / Breton : roman, poésie, fiction » (Campus Croix-Rouge, MSH, bâtiment 13, salle R240 ).
D’innombrables travaux ont placé la fiction au centre de leur recherche depuis des décennies. Nous voudrions introduire une inflexion fondée sur des pratiques touchant à l’écriture littéraire et à la théorie. Nous proposons, pour explorer ce problème, de soumettre aux intervenants la forte hypothèse posée naguère par Jacques Rancière, hypothèse qui conduit à une différenciation partielle. Rappelons-la :
La fiction comme « agencement d’actions » renvoie clairement à un corpus romanesque extensible par l’idée d’histoire ou de fable aux expressions cinématographique, voire théâtrale. La fiction comme « procédure d’agencement des signes et des images » ouvre vers une signification plus large qui pourrait s’appliquer à d’autres corpus, notamment poétiques, plus ou moins rebelles à toute description en termes de fable ou d’histoire. La « procédure générale de l’esprit humain » dont parle Rancière est empruntée à Mallarmé glosant lui-même Descartes dans ses Notes sur le langage :
Il s’agit d’examiner le lien entre des pratiques d’écriture-lecture et une certaine idée de la fiction, trompeusement uniformisée, peut-être, sous un vocable commun.