Module de travail 4 : Réponses au niveau individuel, biomarqueurs

Responsable : Université de Namur (UNamur)

Décrire la stratégie et les objectifs généraux de ce module de travail.

MT4 Biomarqueurs

Ce MT sera co-animé par Patrick Kestemont (UNamur) et Stéphane Betoulle (URCA).

Au sein du projet DIADeM, le MT 4 propose de développer une procédure de surveillance basée sur l'utilisation de biomarqueurs d'écotoxicité révélateurs d'une exposition aux contaminants et mesurés chez des espèces représentatives de la flore et la faune des eaux du Bassin de la Meuse. Cette méthodologie utilisera des organismes végétaux ou animaux calibrés, transplantés et maintenus par encagement sur les sites à étudier. Cette approche permettra de cerner l'influence des paramètres environnementaux sur la réponse des biomarqueurs, assurant ainsi une meilleure lecture des potentiels effets écotoxiques des rejets de STEP et rendant également possible les comparaisons intersites. Elle garantira une exposition comparable des individus aux contaminants, répondant ainsi aux limites méthodologiques posées par les prélèvements directs d'organismes en milieu naturel (difficulté et hétérogénéité d'échantillonnage...) [6,7,8].

La diversité des contextes hydrologiques de la zone d'étude (Meuse, Semois et Haute Sambre) requiert l'usage d'organismes représentatifs de la variété des hydrosystèmes. Elevées en laboratoire, issues de filières aquacoles locales ou de populations naturelles bien caractérisées, ces espèces serviront aux procédures d'encagement sur l'ensemble du bassin mosan. A partir de là, la démarche de biosurveillance écotoxicologique sera déployée sur l'axe Meuse (entre Charleville-Mézières et Namur) et deux affluents (Sambre et Semois) sur des sites soumis à des rejets de STEP. Une batterie de biomarqueurs révélateurs de perturbations de fonctions vitales des organismes (reproduction, croissance et défense), disponibles au sein des laboratories, sera alors appliquée à l'échelle des différentes espèces encagées [9, 10, 11, 12, 13].

Ces données acquises au niveau individuel seront mises en regard, d'une part, d'analyses chimiques de résidus médicamenteux dans l'eau et le biote (organismes encagés) des sites d'étude (MT 3) et, d'autre part, de données populationnelles (modèle mathématique du MT 5 et expertise de gestionnaires tels que Agence de l'Eau Rhin-Meuse, Contrats de rivière).

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