Pablo, diplomé du parcours IDT en 2023 témoigne de son expérience lors de sa formation
Quelles études avez-vous suivies avant d'intégrer le master IDT ou quelle expérience professionnelle aviez-vous acquise ?
Mon parcours d’études a été plutôt diversifié. Après mon collège, je me suis dirigé vers le côté professionnel. J’ai effectué un CAP, puis un bac professionnel en alternance, dans le domaine de la sécurité incendie. Ensuite, j’ai poursuivi sur un BTS SAM « Support à l’Action Managériale », qui m’a donné un véritable attrait pour la gestion de projet et la compréhension plus profonde des mécanismes sociétaux (dynamiques sociales, économiques, politiques…). J’ai ensuite réalisé une 3e année de Licence AES, « Administration Économique et Sociale », qui m’a outillé théoriquement pour accéder à ce Master.
En parallèle, j’ai investi plusieurs terrains professionnels, que ce soit par deux années d’alternance en tant qu’animateur HSE « Hygiène, Sécurité, Environnement », des stages plutôt orientés dans la gestion de projet (dans un organisme de formation notamment) et par le biais d’un service civique dans l’inclusion numérique des publics éloignés de l’emploi et de la formation. Mon stage de Master IDT, qui a débouché sur un CDD, m’a également permis de découvrir la fonction publique, via une expérience significative en tant que chargé de mission Politique de la ville en collectivité territoriale.
Quelles compétences ou connaissances principales avez-vous acquises pendant votre formation ?
Mon parcours de formation m’a permis d’acquérir une multitude de connaissances et compétences, très situées en fonction des terrains et approches. Toutefois, je leur donne davantage une orientation vers la gestion de projet, incluant des dimensions de diagnostics territoriaux, construction de partenariats et réseaux et élaboration de solutions transversales.
Pouvez-vous nous parler de votre poste actuel et de l’entreprise/organisme pour lequel vous travaillez ?
Depuis mai 2024, j’occupe le poste de Chargé d’animation territoriale au sein d’un tiers-lieu associatif. Cette association est le Rucher Créatif, tiers-lieu troyen spécialisé dans les transitions sociétales (entrepreneuriat engagé et durable, inclusion numérique, citoyenneté et mieux-être). Ma mission, dans le cadre du projet DEFFINOV de la Région GRAND EST, consiste à créer, développer et animer un réseau local (à l’échelle départementale) des organismes de formation autour de la pédagogie innovante. L’enjeu d’une telle démarche est de créer un terrain de coopération et de codéveloppement des pratiques, au service de formations en adéquation avec : les besoins des personnes, du territoire et des entreprises.
Cela se matérialise via plusieurs actions : accompagner les organismes de formation dans le diagnostic de leurs pratiques pédagogiques, analyser les besoins, gérer une programmation de webinaires et ateliers pour le réseau, conduire une veille pour irriguer les actrices et acteurs, etc.
Par ailleurs, je participe aussi à la vie du tiers-lieu en animant des ateliers pour les publics sur des sujets comme la création d’entreprise ou l’organisation personnelle.
Quelles sont vos principales responsabilités dans votre emploi actuel ?
En ce sens, les responsabilités qui m’incombent tiennent à la mise en oeuvre effective de ce réseau et son bon fonctionnement. Le secteur de la formation professionnelle est complexe et son spectre très large. Ainsi, il s’agit de composer avec une multitudes d’actrices et d’acteurs, ayant chacun·e ses enjeux et ses besoins, tout en proposant une démarche cohérente, pertinente et dans les valeurs des tiers-lieux.
Quelles étaient vos motivations pour rejoindre le master IDT ?
Mon choix d’aller vers le Master IDT a avant tout été motivé par un besoin de compréhension, global, des mécanismes sociaux à l’oeuvre, notamment des mécanismes inégalitaires. D’abord intéressé par les inégalités liées à l’environnement, le programme du Master IDT m’a vite invité à élargir mon spectre et cela m’a beaucoup intéressé.
Il s’agissait, pour moi, d’augmenter ma compréhension du monde social, tout en acquérant des connaissances et compétences pratiques pour une insertion professionnelle dans des terrains colorés par les thématiques du Master IDT.
Par ailleurs, les modalités du Master IDT (distanciel, avec des cours en fin de journée, parfois de l’asynchrone), permettent d’avoir une activité en journée, ce qui m’intéressait particulièrement. Cela m’a permis de réaliser un service civique en même temps, puis un stage long qui a été un levier pour entrer en emploi. Il s’agit donc d’un format parfait pour acquérir des savoirs et les transformer rapidement en compétences.
Comment votre formation IDT vous a-t-elle préparé à ces missions ?
Ma formation IDT m’a préparé en me dotant de bonnes connaissances, transversales, sur le fonctionnement : des institutions, des associations, des dynamiques sociales et des politiques publiques. Ce socle commun a été renforcé par des cours plus pratiques, par exemple sur la gestion de projet (via un vrai diagnostic territorial) ou encore sur la construction d’actions pour l’égalité entre les femmes et les hommes (avec une mise en situation consistant à élaborer un projet et réaliser une demande de subvention sur cette thématique).
La démarche de mémoire, en M2, a également une vraie plus-value, puisqu’elle m’a permis de mettre en oeuvre des méthodologies que je peux utiliser dans mon terrain professionnel (sociologie visuelle), ainsi qu’une approche par problématique des situations qui apporte beaucoup de pertinence.
Quelles compétences ou connaissances spécifiques du master IDT vous sont particulièrement utiles dans votre emploi actuel ?
S’il fallait en retenir une, il s’agirait de la conscience de sa posture, de son positionnement social. En effet, mon terrain est celui d’un tiers-lieu qui, bien qu’ouvert à toutes et tous, cible prioritairement des publics empêchés, éloignés de l’emploi/de la formation, en somme, des publics fragilisés par les conditions de fonctionnement de la société. Une posture déconstruite et réflexive est alors fondamentale. Si cela s’exprime dans le rapport direct avec le public, il s’agit aussi de ramener cette question de la posture dans ma mission de création du réseau des organismes de formation de l’Aube. En somme, de (re)mettre l’humain·e au coeur des démarches, sans créer d’exclusion.
Pour cela, le Master IDT m’a aidé à prendre conscience de ma posture et m’a aidé dans le fait de déconstruire des situations, des interactions, pour mieux en cerner les dynamiques et enjeux.
Selon vous, quels sont les avantages et les points forts du master IDT par rapport à d’autres formations similaires ?
Le Master IDT a, avant tout, l’avantage d’être éminemment transversal. Sociologie, psychologie, géographie sociale, histoire, économie, droit, management, urbanisme et approche du territoire… une pluralité de disciplines et approches permettent à la fois une compréhension large et complète du monde social, mais aussi la construction de compétences professionnelles réflexives, transversales et non-excluantes.
Cette transversalité dans les approches (théoriques et pratiques) s’incarne également dans la diversité des profils des intervenantes et intervenantes. J’ai apprécié les interactions avec des personnes venant de milieux professionnels comme des associations ou institutions, ou bien du monde universitaire, permettant une grande variété de prismes sur les questions du Master IDT, qui sont omniprésentes.
Enfin, par le biais des périodes de stage – et surtout des modalités du Master qui permettent d’exercer des activités à côté – comme du mémoire de M2, le Master IDT est également un vrai temps de construction ou renforcement de ses compétences professionnelles, avec de nombreux travaux valorisables qui, dans mon parcours, constituent un véritable atout dans le monde professionnel.
