Etude du dioxyde de carbone atmosphérique au niveau du sol
Les avancées des lasers permettent la réalisation d'instruments de plus en plus performants. Ainsi, le dioxyde de carbone peut maintenant être mesuré au niveau du sol sans utiliser de cuve à long parcours. Un laser de chez Nanoplus émettant à 2.7 µm est utilisé pour effectué la détection de CO2. Le spectromètre a été testé sur le toit du laboratoire pour avoir la mesure en temps réel de la concentration de CO2 pendant 24 heures d'affilée publication. Le spectromètre développé a ensuite participé à une campagne de mesures du CO2 au niveau du sol et des comparaisons ont été effectuées avec un instrument Lidar du Laboratoire de Météorologie Dynamique et un instrument de type Condor publication. Les résultats obtenus sont en très bon accord et les différentes techniques permettent d'obtenir des informations complémentaires publication.
Etude des isotopes de la vapeur d'eau atmosphérique
La mesure des isotopes de la vapeur d’eau est de grande importance géophysique. Cette étude peut se faire principalement dans deux régions spectrales : 2.6 µm pour H217O, H218O et 6.7 µm pour HDO. Des précisions de l’ordre du pourcent sont nécessaires. Ceci nécessite des systèmes sensibles et des diodes lasers puissantes et de bonne qualité. Le laboratoire a travaillé à la sélection et au test des lasers nécessaires à ces mesures. La région de 2.6 µm peut être atteinte grâce à un laser fourni par la société Nanoplus. Ce type de laser est celui utilisé pour le développement de PicoSDLA. La région de 6.7 µm, bien adaptée à la détection de HDO, peut être atteinte grâce à un laser de type QCL fourni par Alpes Lasers. Ce laser a été étudié dans le cadre de la thèse de Lilian JOLY (2005) . Le test du laser a permis de faire une étude spectroscopique des principaux isotopes de la vapeur d’eau dans ce domaine publication et on a ensuite démontrer la possibilité de mesurer les rapports isotopiques de la vapeur d’eau dans l’atmosphère au niveau du sol publication. Ce type de mesure pourra dans le futur être développé soit dans le cadre de mesures systématiques au niveau du sol, par exemple en Antarctique.
Etude de la vapeur d'eau atmosphérique - Instrument PicoSDLA
Le laser présenté dans la partie précédente permet soit d'atteindre les isotopes de la vapeur d'eau avec le même instrument, soit de mesurer la vapeur d'eau avec un instrument plus petit. C'est cette dernière caractéristique qui a été utilisée. En collaboration avec l'équipe Aéronomie, nous avons développé un senseur de vapeur d'eau appelé PicoSDLA publication. Ce senseur de petite taille permet d'être lancé sous des ballons atmosphériques également de petite taille ce qui permet de multiplier plus facilement le nombre de vols ballons et donc d'obtenir plus de données. Les données recueillies par l'instrument à plusieurs endroits de la planète (Amérique, Afrique, Europe...) sont ensuite injectées dans des modèle de prévision du climat. L'instrument développé a participé a plusieurs campagnes de mesure en particulier dans le cadre du projet ANR TRO-pico porté par le GSMA.
Etude de l'atmosphère de Mars et étude de son satellite Phobos - Instrument TDLAS
Le travail réalisé a concerné la réalisation d’un senseur pour la détection du dioxyde de carbone, de la vapeur d’eau et de leurs isotopes dans l’atmosphère de Mars. Rappelons que l’atmosphère de Mars contient environ 95% de dioxyde de carbone et quelques traces de vapeur d’eau. La pression totale à la surface de la planète Mars est d’une dizaine de mbar. Les conditions de température, pression et concentration de vapeur d’eau sont sensiblement identiques à celles existants sur la planète Terre dans la basse stratosphère. L’instrument SDLA développé pour l’atmosphère terrestre a donc été à l’origine du développement de ce projet. Différentes lasers fournis par la société Nanoplus permettent d’atteindre : simultanément CO2 et H2O dans la région de 1.88 µm publication; les isotopes de CO2 dans la région de 2.04 µm publication ; les isotopes de H2O dans la région de 2.64 µm publication. Le travail a été réalisé dans le cadre du travail de thèse de Thibault LE BARBU (2006). L'instrument de base réalisé au laboratoire a été modifié dans le cadre de la mission PHOBOS-GRUNT. En particulier, pour cette mission spatiale, la possibilité de détecter l'acétylène a été ajoutée dans la cadre du post-doctorat de JingSong Li (Ref1, Ref2).
Etude du protoxyde d'azote issu des sols en collaboration avec l'INRA
L'équipe a développé un instrument transportable et autonome permettant une mesure in situ précise du protoxyde d’azote (N2O) publication. Le N2O est le troisième gaz le plus important par sa contribution à l’augmentation de l’effet de serre. Les sols agricoles sont une source importante de protoxyde d’azote et contribuent donc largement à l’augmentation de sa concentration atmosphérique et au forçage radiatif additionnel. Afin de mieux comprendre et de quantifier les processus d’émission du N2O par les sols, nous avons développé des outils de détection de gaz très performants reposant sur la spectrométrie laser. Les mesures effectuées ont ensuite été etudiées en collaboration avec l'INRA de Reims et de Grignon. La version la plus récente de l'instrument développé est présentée dans cette référence. L'instrument est encore en évolution, intégrant maintenant la possibilité de mesure par Eddy-Correlation.