Mercè PRATS

maria-merce.prats@univ-reims.fr

Doctorante à l’Université de Reims - inscrite depuis le 8 décembre 2014 – thèse sous la direction de Frédéric Gugelot

Après des études au Conservatoire Supérieur de musique de Barcelone et une carrière de pianiste et chef de chant, j’ai décidé de poursuivre ma formation à l’Université de Reims, dans le département d’histoire. La rencontre avec le professeur Frédéric Gugelot a été décisive dans l’orientation que prennent alors ces études. Il a su me transmettre sa passion pour l’histoire culturelle du religieux. Il a été mon directeur de recherche tout au long du master avant de devenir mon directeur de thèse, en 2014.

Mon sujet de recherche au cours du master portait sur des clercs que j’avais qualifiés de dissidents, dans les années 1950, en France : « Jean Bottero, Jean Hadot, Jean Massin, Pierre Hadot et Lucien Jerphagnon, histoire de cinq clercs dissidents », étude validée à la fin de l’année avec une mention Très Bien. L’année suivante, j’ai été chargée de cours dans cette même Université de Reims puis, en 2014, outre l’inscription en doctorat, j’ai pu poursuivre l’enseignement toujours à l’Université de Reims, en y associant des cours d’histoire de l’art au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) auxquels sont venus s’ajouter, en 2015, une charge de cours à Sciences Po Reims.

Le sujet de thèse « Le teilhardisme : réception, adoption et travestissement de la pensée de Teilhard de Chardin, à la croisée des sciences et de la foi, au cœur des “Trente Glorieuses” en France, 1955-1968 » m’a amenée à publier différents articles en France et en Belgique en 2015 et à participer à des colloques à Rome au début de l’année 2016 ou à Valencia (Espagne) à l’automne de la même année.

Projet de thèse:

Étudier le teilhardisme revient à étudier un courant de pensée qui a accompagné et nourri la modernisation accélérée de l’économie et de la société française de l’après Seconde Guerre mondiale. Malgré une bibliographie surabondante et dantesque au sujet de Teilhard lui-même, jamais une étude du teilhardisme n’a été réalisée alors même qu’il a influencé durablement les courants novateurs non seulement du catholicisme français mais aussi bien au-delà. Ce travail se situe au croisement de plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales. Il sera nécessaire d’aborder tant des travaux d’histoire de la pensée, que des résultats de recherches scientifiques, des approches sociologiques et philosophiques et en même temps étudier les publications posthumes de Teilhard de Chardin, la réception de cette œuvre et les polémiques qu’elle a pu susciter, qu’elles soient ecclésiales, philosophiques ou scientifiques.