Stéphanie Prévost

informatique graphique

Stéphanie Prévost est enseignante-chercheuse au Laboratoire d’Informatique en Calcul Intensif et Image pour la simulation (LICIIS)

« L’informatique est un domaine au carrefour des autres sciences ; cela suppose de discuter et de s’approprier ces autres disciplines afin de pouvoir leur fournir des outils adéquats »

Spécialité : reconstruction de scène 3D, visualisation immersive et collaborative avec interaction 2D et 3D ou comment percevoir en relief une scène à partir d’images planes et interagir de manière tangible avec ces éléments.

Nul besoin de se rendre au Futuroscope pour expérimenter l’immersion interactive. A l’URCA, il existe un tel lieu obscur où l’on peut tout autant visualiser des objets en 3D à l’aide de lunettes de réalité virtuelle ou augmentée. Bienvenue au Centre Image, plateforme technologique qui héberge des équipements de pointe au service de la recherche et de la formation mais également des industriels. Notre scientifique du jour en est la directrice. Entre autres casquettes, Stéphanie est aussi chercheuse et enseignante en informatique à l’IUT de Reims. Pour cette spécialiste de l’informatique graphique, il semblait évident de lui confier les rênes d’un tel arsenal d’autant plus qu’il intégrera prochainement des équipements dernier cri dans un tout nouvel espace adapté. Parmi les utilisateurs, ses étudiants de BUT ne sont pas en reste. Le module qui aborde la réalité virtuelle et augmentée est l’occasion de tester les outils mis à disposition. Stéphanie donne également des cours de base en lien avec la programmation, la conception, les bases de données, l’algorithmique… tout en sensibilisant au bon usage des IA génératives qui constituent un enjeu majeur pour le futur de l’apprentissage dans ce domaine.

À partir de là - stéréotype oblige - on en vient à se demander comment une femme est amenée à évoluer dans un univers majoritairement masculin. À l’évidence, d’année en année, de génération en génération, la présence des femmes en informatique reste en effet marginale malgré tous les efforts qui sont fournis pour inverser une tendance qui s’enlise. Question d’éducation ? Question sociétale ? Stéphanie essaie de comprendre, elle qui a toujours adoré « mettre les mains dans le cambouis » sans se soucier de l’image du geek isolé. Après tout, filles comme garçons sont capables d’assurer dans toutes les composantes d’une discipline qui aura besoin de l’ensemble des cerveaux disponibles pour œuvrer au « carrefour d’autres sciences ». Et ça, c’est une réalité vraie.