Pauline Hubert

éco-éthologie

Pauline Hubert est ingénieure de recherche au Centre de Recherche et de Formation en Eco-éthologie (CERFE)

« Un des objectifs du CERFE – et de ses études - est de travailler pour la science mais aussi avec et pour les habitants, de prendre en compte toutes les composantes des écosystèmes dont l’humain qui les modèle fortement. »

Spécialité : Développer et mettre en œuvre des programmes de recherche visant à mesurer l'impact des activités humaines sur les populations animales sauvages, afin d’améliorer leur gestion et/ou leur état de conservation

Boult-aux-Bois dans les Ardennes. En ce 21 janvier, le café fume déjà dans la salle commune et conviviale. Par la fenêtre, le regard se perd sur la couverture de neige qui scintille au soleil. Tout est calme et paisible aux abords du village et de la forêt. Sommes-nous dans un refuge préservé de tout ? En réalité, l’ancienne maison forestière abrite à la fois la Maison de la Nature -association d’éducation à l'environnement et du développement durable - et le CERFE, lieu d’études et de recherche en éco-éthologie. Rattachée à l’URCA depuis une quinzaine d’année, cette station de terrain abrite une petite équipe de chercheurs passionnée et passionnante qui observe, analyse et évalue l’impact de l’activité humaine sur les populations animales locales. Parmi eux, nous rencontrons la douce Pauline, ingénieure de recherche connectée à la nature depuis l’enfance.

C’est donc naturellement qu’elle suit un parcours universitaire en biologie, chaque année d’étude se précisant puis se spécialisant vers son domaine de recherche actuel. Son master en poche, là voici de retour dans ses Ardennes natales pour y réaliser son doctorat puis pour monter son entreprise d’expertise-conseil en écologie au service de plusieurs structures - dont le CERFE qu’elle connaissait déjà et qui finit par la recruter pour son plus grand bonheur. Car ici, on ne se contente pas d’une seule spécialité ; l’ensemble de l’équipe travaille main dans la main sur toutes les études établies dans le cadre de programmes de recherche. En parallèle, Pauline encadre les stagiaires et les doctorants, remplit les dossiers administratifs et s’assure du bon fonctionnement du matériel. Sans oublier les missions de terrain. De jour comme de nuit, chacun est ainsi à l’affut du Sonneur, du Hérisson, de la Perdrix ou du Chevreuil suivis sur des périodes parfois très longues. Et Pauline d’ajouter qu’une part importante du travail est dédiée à la diffusion des résultats : « on essaie d’être le plus communicant et transparent possible auprès de nos partenaires et du grand public pour susciter de l’intérêt ». Collaborations et dialogues avec les acteurs du territoire - élus, chasseurs, forestiers, agriculteurs, naturalistes - projets participatifs citoyens… « C’est une démarche transdisciplinaire très constructive à laquelle on croit et qu’on aimerait pérenniser » affirme l’ingénieure. Assurément ancré dans un territoire dynamique, le CERFE a tout du partenaire à privilégier, tant dans sa dimension scientifique que sociétale.