Mélanie Ghysels-Dubois
physique de l'atmosphère
« Mes missions me permettent de travailler avec des collaborateurs du monde entier. Analyser la composition de l’atmosphère suppose en effet de voyager beaucoup pour collecter des données précises. Nous sommes des docteurs du ciel. »

Spécialité : concevoir des instruments de mesure pour des ballons stratosphériques afin d’étudier la composition des gaz à effet de serre
Mélanie a la tête en l’air, littéralement. Son terrain de jeu ? Le ciel. Ses jouets de prédilection ? Les ballons. Montgolfière ? Perdu ! Mélanie s’intéresse à l’atmosphère, à sa composition plus précisément ; elle conçoit ainsi des instruments de mesure qu’elle attache ensuite à de gros ballons stratosphériques pour analyser la composition des gaz à effet de serre, en particulier la vapeur d’eau, et comprendre les processus d’échange dans l’atmosphère.  Â
Très jeune, Mélanie se rêvait astrophysicienne, le regard perdu dans les étoiles derrière la lunette de son télescope. Mais la réalité la rattrape au cours de ses études de physique : peu de places dans le domaine. Alors, ce sera l’atmosphère terrestre, dont l’étude et les projets la porteront un peu partout dans le monde à l’image du héros explorateur dans Cinq semaines en ballon. Dans son carnet de bord, citons la mission ATMOSFER 2024 sur la base scientifique de l’Esrange Space Center à Kiruna en Laponie Suédoise, STRATEOLE 2 dans les tropiques… avec tous les imprévus techniques et climatiques que ça suppose et qu’il faut anticiper en amont. C’est tout le travail préparatoire de notre chercheuse, depuis le dépôt du projet (pour obtenir un financement et des vols) jusqu’à sa mise en œuvre en campagne d’observation. Les instruments sont alors installés sur site à bord d’une nacelle, emportée par un ballon de taille variable, certains pouvant transporter plusieurs centaines de kilos. Pendant les vols, un suivi est assuré avec collecte des données en temps réel.
Dans ces conditions, d’aucuns se demanderaient comment se concilient quotidien de chercheuse et vie de famille. Expliquer le pourquoi de ses missions, limiter leur durée, communiquer en visio… sont autant d’habitudes que Mélanie a instaurées afin de conserver un équilibre entre son métier de « docteur du ciel » et celui de jeune mère, prouvant ainsi que ces deux aspects sont parfaitement compatibles.
Quelle que soit la distance qui les sépare, Mélanie et sa petite fille ne sont jamais aussi proches que lorsqu’elles regardent le ciel en même temps.
Parcours express
1. Licence de physique-chimie - URCA (2004-2007)
2. Master de physique - URCA (2007-2009)
3. Doctorat – GSMA/URCA (2009-2012)
4. Post-doctorat - National Institute of Standards and Technology (NIST) de Gaithersburg (Maryland, Etats-Unis) (2013-2017)
5. Post-doctorat CNRSÂ - LIPhy, Grenoble (2017)
6. Ingénieure de recherche CNRS - GSMA/URCA (2018-2025)
7. Co-directrice de l’infrastructure nationale de recherche aéroportée IN-AIR LATMOS/CNRS (depuis 2025)




