Stéphanie Eyssautier
géosciences
« La géologie amène à beaucoup d’autres disciplines. Cette transdisciplinarité nous oblige à ne pas rester dans notre domaine. En tant que chercheur, c’est très enrichissant. »

Spécialité : améliorer la protection des monuments et limiter leur dégradation grâce à la connaissance des matériaux constitutifs et de leurs propriétés et des agents d’altération.
Dans toute expérience de vie qui débute, il y a cette rencontre avec un.e enseignant.e qui en bouleverse la trajectoire. Pour Stéphanie, il s’agit du professeur de sciences naturelles et son cours de sédimentologie - l’étude de la constitution des roches. Sa voie est toute tracée. La voici donc inscrite à la fac de Lille – après une année de prépa - puis direction le sud où elle effectue ses stages sur le terrain - ses « enquêtes » comme elle dit - afin de déterminer l’environnement de dépôt des roches accumulées dans le temps. Par la suite, elle s’inscrit en thèse sur financement privé avec l’opportunité de voyager en France, voire plus loin, à la découverte d’autres paysages dont la richesse géologique l’émerveille.
Entretemps, elle rencontre son futur mari militaire mais, destinée à travailler dans des entreprises pétrolières à l’étranger suite à son cursus, elle n’a pas d’autre choix que de mettre sa carrière professionnelle entre parenthèses pour fonder une famille.
C’est en arrivant à Reims, ville avec plus d’opportunités de travail sur place et donc de concilier vie professionnelle et familiale, qu’elle reprend sa recherche d’emploi. Là , l’alignement de planètes opère : elle entend parler d’un laboratoire de géologie transdisciplinaire, le GEGENA, et d’une place à prendre. Banco, elle est prise sur un poste d’ingénieur.e de recherche grâce auquel elle se familiarise peu à peu avec les pierres de la région et avec la pierre de construction ajoutant ainsi une dimension patrimoniale à l’édifice de ses connaissances. Aujourd’hui, Stéphanie embarque tout curieux d’histoire locale à travers l’analyse de la structure de monuments tels que la basilique Saint-Remi et la cathédrale Notre-Dame. Outre l’analyse pétrographique et pétrophysique des pierres, ses travaux portent aussi sur leur préservation face à leur colonisation biologique en collaboration avec des biologistes et des chimistes : citons l’étude de la dégradation des pierres par les végétaux en milieu extérieur ou de l’altération par des microorganismes sur les bas-reliefs des caves de champagne. Autant de projets et d’aventures qui la confortent dans la certitude d’avoir suivi la bonne voie.
Parcours express
1. Licence de géologie (1995)
2. Maîtrise de géologie (1996)
3. DEA Géologie, Géophysique, Géochimie sédimentaire – Lille (1997)
4. Doctorat de géologie structurale - Toulouse (2002)
5. Post-doctorat à l’IFP Energies nouvelles - Rueil-Malmaison (2003)
6. Ingénieure de recherche (contractuelle) – GEGENA/URCA (2009)
7. Ingénieure d’études (titulaire) – GEGENA/URCA (2015)
8. Ingénieure de recherche (titulaire) – GEGENA/URCA (2024)




