Gwenaëlle Lashermes
sciences de l'environnement
« En occident, les humains dépendent plus qu’ils ne le pensent de la « nature », c’est-à -dire des écosystèmes, même en ville. Connaître la complexité des lois géologiques, physiques, chimies et biologiques du vivant et de l’environnement est primordial. »

Spécialité : observer les microbes dans les sols cultivés afin de comprendre comment les agrosystèmes réagissent aux gaz à effet de serre
Gwenaëlle court après les microbes du sol. Mais pas à la manière d’un médecin qui vise à soigner un patient. Les microbes, Gwenaëlle, elle les aime. Car ils sont importants pour l’état des sols qu’elle étudie, foulés et cultivés par l’homme. Ici, ce sont les milieux agricoles et forestiers qui intéressent notre chercheuse employée par INRAE – Institut de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement. Au sein de FARE, laboratoire de l’URCA et de INRAE spécialisé dans les agroressources, elle contribue à l’étude des biomasses végétales et de leurs agents de transformation (les fameux microbes, entres autres) dans l’objectif de promouvoir le carbone renouvelable. Tout cela suppose de comprendre comment le sol et sa biodiversité fonctionnent et réagissent dans le contexte du réchauffement climatique. Pour cette native de la campagne passionnée par la nature, elle est plutôt bien tombée. Tout son parcours en atteste, depuis la classe prépa jusqu’à son école d’ingénieur en agronomie dont le stage a définitivement entériné son désir de faire de la recherche. A l’issue de son doctorat, elle intègre INRAE en tant que chargée de recherche puis suit une belle progression en devenant directrice de recherche et se voyant confier la direction adjointe du laboratoire. Des responsabilités qui ont forcément un impact sur le temps consacré à ses travaux mais elle apprécie la direction de projets de recherche et l’encadrement d’équipes et, par conséquent, tout l’aspect collaboratif que cette fonction suppose ; sans doute un héritage de l’éducation avec une pédagogie Freinet dont elle a bénéficié dans son enfance, portée sur l’observation du milieu naturel et social et sur le travail d’expression libre en équipe.
Par-dessus cela, elle donne aussi des cours auprès de différentes filières afin de conserver l’aspect formateur de la transmission : « enseigner c’est toujours remettre en question sa façon de présenter les choses, c’est très enrichissant ».
Sous ses multiples casquettes, auxquelles s’ajoute celle de mère de famille, on ne peut que lui souhaiter d’aller plus loin encore, aussi loin que son grand sourire fédérateur puisse la porter.
Parcours express
1. Classe prépa Biologie, Chimie, Physique et Sciences de la Terre (BCPST) (2001)
2. Ecole d’ingénieurs en agronomie - Rennes (2005)
3. Doctorat en sciences de l’environnement (ADEMA, INRAE et R&D Veolia) - Thiverval-Grignon (2010)
4. Chargée puis directrice de recherche INRAE (département AgroEcoSystem) - URCA (2010)
5. Directrice adjointe de FARE - URCA (2024)




