Virginie Zéninari
physique
« Je ne savais pas vraiment ce que je voulais faire, je suis arrivée en fac de sciences un peu par hasard, sans objectif particulier. Et puis, au fur et à mesure, on se découvre et on se donne les moyens de réussir dans des domaines qui peuvent sembler totalement inaccessibles au départ. »

Spécialité : détecter les gaz à effet de serre avec des lasers
Prenez votre boisson réconfortante favorite et installez-vous confortablement. La personne que nous vous proposons d’écouter est volubile mais non moins passionnante. Cursus universitaire, fonctionnement de la recherche, entreprenariat, rapports aux étudiants… tels sont les sujets abordés avec Virginie, enseignante-chercheuse en physique dont le franc-parler tranche avec le regard humble porté sur son propre parcours et son statut de professeure d’université co-responsable du master de physique et ayant encadré plus de 20 doctorants. On imagine alors ses responsabilités nombreuses et donc peu de temps à consacrer au reste mais elle s’est prêtée au jeu de l’interview pour notre plus grand plaisir. Joviale, généreuse en anecdotes qui disent sa passion pour son métier, on l’écoute nous conter son histoire – sa quête d’elle-même finalement - laquelle, bien que vague et en proie aux stéréotypes selon ses termes, reflète surtout l’envie constante d’aller aussi loin que le travail, la curiosité et un brin de chance puissent la porter.
Et pourtant, à l’issue du collège, Virginie ne savait pas trop quoi faire. Bonne élève en tout, appréciant toutes les matières, elle opte finalement pour la voie scientifique sur les conseils… du prof de français ! Là voici donc, après le bac, débarquée sur le campus de sciences de Reims où elle découvre et s’approprie la « boîte à outils » de la physique en licence. Elle explique alors les spécificités de chaque année, se voulant honnête et rassurante quant aux cours dispensés et tout l’intérêt de poursuivre en master au contenu davantage spécialisé voire en doctorat si le désir de recherche s’éveille, même tardivement. La concernant, elle met en effet du temps à prendre conscience de son souhait de carrière universitaire dans un monde aussi vaste que celui de la physique. Dans le flou, elle opte pour la matière diluée - les gaz - et l’optique pour l’instrumentation ; elle développe ainsi des instruments à base de lasers pour détecter et mesurer des gaz, en particulier les gaz à effet de serre dont l’importance n’est plus à présenter dans le cadre du changement climatique. Ces travaux l’inciteront à co-fonder une start-up, prouvant ainsi que la recherche publique peut se mettre au service de l’entreprenariat ; prouvant aussi que les femmes ne doivent pas s’empêcher de faire preuve d’ambition puisqu’elles sont autant capables que les hommes.
Parcours express
1. Licence de physique-chimie - URCA (1992)
2. Master de physique - URCA (1994)
3. Doctorat - URCA (1998)
4. Post-doctorat - université de Montpellier (1999)
5. Maitresse de Conférences - URCA (2000)
6. Professeure d’Université - URCA (2008)




