Sandrine Bouquillon
chimie organique
« Travailler sur les ressources renouvelables implique plein de facteurs : on découvre de nouveaux procédés, de nouvelles réactions […] il faut roder le système… »

Spécialité : développer la chimie verte, une chimie écoresponsable qui transforme des ressources renouvelables en des produits d’utilité diverse avec un impact environnemental restreint
Sandrine adore jouer avec les molécules. Elle aime surtout en faire la démonstration auprès de ses étudiants qu’elle ne peut s’empêcher de materner tant elle se soucie de leur réussite. Il faut dire qu’elle a la pédagogie dans la peau : transmettre, c’est essentiel à ses yeux. Pour l’enseignante-chercheuse, les cours sont justement l’occasion d’évoquer les travaux menés par son laboratoire, l’ICMR, notamment ceux dédiés à la chimie verte, « une chimie écoresponsable qui transforme des ressources renouvelables en des produits d’utilité diverse avec un impact environnemental restreint ». La synthèse de tensioactifs à partir de composés biosourcés à  visée cosmétique, la transformation de dendrimères (grosses molécules) avec substances naturelles pour les rendre plus écocompatibles à visée thérapeutique ou environnementale et le développement de solvants « verts » substituts de solvants classiques souvent toxiques, font partie des axes de recherche qu’elle contribue ainsi à développer. Car le futur de la chimie pose question : combien de temps encore aura-t-on recours à la pétrochimie, réputée nocive et polluante « On sait tellement bien faire les choses avec le pétrole depuis 40, 50 ans que tout substituer en 10 ans ou 20 ans est impossible [pour l’instant] ». Si des alternatives existent, il reste beaucoup à faire, surtout dans les processus de transformation. Car il ne s’agit pas seulement de réfléchir à la valorisation de ressources renouvelables mais également de repenser à la méthodologie employée, afin de polluer le moins possible. Cela concerne également d’autres secteurs tels que la santé, l’énergie et les nouveaux matériaux qui vont nécessiter d’autres pistes de réflexion d’un point de vue chimique, c’est pourquoi Sandrine est optimiste quant à l’avenir professionnel des étudiants attirés par ces secteurs émergents. Et toujours en dialogue avec d’autres sciences fondamentales.
Parcours express
1. Classes préparatoires Maths Sup/Spé - Reims (1984-1986)
2. Ecole d’ingénieur chimiste - Strasbourg (1986-1989)
3. Doctorat - Toulouse (1989-1993)
4. Post-doctorat - Mülheim/Ruhr en Allemagne (1993-1994)
5. ATER - Grenoble (1994-1996)
6. Maître de Conférences, ICMR (1996-2006)
7. Professeur à l'URCA, ICMR (depuis 2006)




