Marie Ponthieu

géosciences

Marie Ponthieu est enseignante-chercheuse au laboratoire Groupe d'Etudes sur les Géomatériaux et les Environnements Naturels Anthropisés (GEGENA)

« Les freins que j’ai pu avoir ne m’ont pas empêchée de faire ce que je voulais. J’ai moi-même fait des choix pour concilier vie personnelle et vie professionnelle »

Spécialité : comprendre le comportement des polluants présents dans le sol pour évaluer les risques de transfert vers les organismes vivants sur le sol ou vers les eaux superficielles et souterraines.

Marie s’intéresse aux métaux. Alors elle cherche, fore, creuse, littéralement, afin de comprendre leurs interactions avec ce qui se passe sous nos pieds. Plus précisément, Marie étudie les éléments traces métalliques qui peuvent potentiellement contaminer les terrains que nous foulons. C’est un des axes de recherche développé par le GEGENA, le laboratoire dont elle fait partie où l’on aborde l’impact des activités humaines sur l’environnement et plus précisément sur l’eau, les sols et les géomatériaux. Et pourtant, ce n’est pas ce qui a attiré notre géochimiste en premier lieu. D’abord fascinée par la biologie marine, Marie découvre les sciences de la terre au cours de ses premières années d’études. Petit à petit et au gré de rencontres, la géochimie fait son chemin dans sa tête – son trou pour ainsi dire - et, en parallèle se profile l’idée de faire de la recherche son métier.

Dans un premier temps, Marie a travaillé en laboratoire sur l’eau des fleuves amazoniens et sur le comportement des éléments traces métalliques dans les effluents de centre de stockage de déchets ; par la suite, l’étude des sols a pris de l’ampleur avec des travaux en France et sur des terrains arides d’Afrique de l’Ouest et du Nord. Aujourd’hui, ses recherches sont très locales il va sans dire : avec l’étude du ruissellement et des transferts de polluants associés dans les sols viticoles, l’étude de l’impact de la Grande guerre sur les sols régionaux et l’acquisition de connaissances sur les sols urbains du Grand Reims afin d’optimiser leur valorisation . Tous ces projets nécessitent, au préalable, d’aller sur le terrain afin d’observer, décrire et recueillir des échantillons qui seront ensuite préparés et analysés au laboratoire.

A côté, Marie dispense des cours de pédologie auprès d’étudiants de différents niveaux et filières ; c’est là l’occasion de transmettre à son tour sa passion pour la discipline et d’insister sur la nécessaire préservation des sols : « c’est l’intérêt de ce métier : enseignement et recherche se complètent bien ».

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