Laurence Foulon

sciences de l'environnement

Laurence Foulon est assistante ingénieure INRAE au laboratoire Fractionnement des Agro-Ressources et Environnement (UMR FARE)

« Pour expérimenter ses passions pour les sciences, travailler au laboratoire est un lieu idéal et accessible tant aux femmes qu’aux hommes pour échanger sur des problématiques sociétales. »

Spécialité : concevoir et caractériser des nanomatériaux innovants biosourcés à base de molécules végétales

Substituer le carbone fossile par des solutions plus vertes et vertueuses, c’est la mission que se donnent les scientifiques œuvrant au sein de l’UMR FARE, laboratoire affilié INRAE/URCA. Parmi eux se trouve Laurence, assistante de recherche dont le parcours est différent de celui de la plupart des femmes interviewées jusqu’ici. A l’inverse des enseignantes-chercheuses qui ont fait de longues études incluant un doctorat, Laurence, elle, s’est lancée dans une formation BTS dans le but d’entrer rapidement dans la vie active. Tout du moins dans un laboratoire dans son cas : la science, ça l’attire quand même depuis longtemps. Après une expérience dans l’analyse médicale, elle est recrutée par INRAE à Reims en tant que technicienne. Au fil des années, elle gagne en compétences et en connaissances jusqu’à être promue assistante fin 2024, signe de reconnaissance de son travail exemplaire. Et pour cause, Laurence assure des fonctions support indispensables au bon fonctionnement de l’unité. Ainsi, elle étudie les propriétés des polymères lignocellulosiques – des macromolécules constitutives de la paroi végétale - afin d’imaginer ensuite des matériaux biosourcés innovants. Pour cela, elle utilise des techniques et des instruments d’optique particulièrement pointus qui lui permettent de caractériser à l’échelle nanométrique des échantillons qu’elle aura préalablement préparés. En parallèle de ses expérimentations, de la maintenance et du contrôle qualité des équipements, Laurence contribue au bon fonctionnement du collectif en tant qu’animatrice d’un pôle technique de son unité. Enfin, elle est référente pour la science ouverte c’est-à dire qu’elle se fait relai des bonnes pratiques relatives à l’ouverture et à la gestion des données de la recherche conformément aux politiques mises en œuvre par l’Etat. « Ouvrir la science » c’est en effet rendre accessibles les résultats de la recherche : pour les scientifiques, c’est la garantie de réutiliser des données selon des protocoles établis et validés ; pour les citoyens, c’est un gage de transparence. Des enjeux cruciaux auxquels Laurence, de par son profil très complet, tente de répondre avec toute la rigueur, la disponibilité et l’humilité qui la caractérisent. Et ça tombe bien, ce sont là des qualités requises lorsque l’on souhaite, comme elle, être au service de la recherche dans toute sa richesse et sa diversité.