L’application d’un champ magnétique parallèlement (ou perpendiculairement) à la surface d’une électrode génère une convection au sein de la solution et permet de bien contrôler le régime hydrodynamique de la cellule d’électrolyse. Outre l’analyse du régime stationnaire, nous avons mis au point une méthode d’analyse dynamique : l’impédance magnéto-hydro-dynamique qui se révèle extrêmement utile pour isoler le transport de matière dans un processus électrochimique complexe. De cette convection, il résulte un flux laminaire proche de la surface de l’électrode qui réduit la couche de diffusion et augmente généralement les gradients de concentration et les vitesses de dépôt. Les effets de cette convection générée par l’application d’un champ magnétique sont une modification de la taille des grains, de la morphologie et de la structure cristalline des dépôts obtenus. En particulier, nous avons mis en évidence que les champs magnétiques intenses (disponibles au Laboratoire National des Champs Magnétiques Intenses avec qui nous collaborons) agissent à des échelles submicrométriques et interagissent dès les premiers instants des processus de nucléation-germination.
Le laboratoire est équipé grâce à un financement du Conseil Régional et du FEDER d'une bobine supraconductrice orientable qui permet d'obtenir des champs magnétiques d'une intensité maximale de 6 teslas (60 000 gauss). Cet équipement permet également de travailler avec des gradients de champs très importants et donc d'étudier les effets de ces champs et gradients de champs magnétiques sur les réaction chimiques et électrochimiques.