L’électrodéposition, par sa flexibilité, permet l’élaboration de revêtements phosphocalciques dopés avec des ions métalliques tels que le zinc et le magnésium. Ces éléments qui sont naturellement présents sous forme de traces dans l'os possèdent des propriétés biologiques intéressantes.
Par ailleurs, l'électrodéposition nous permettra également de réaliser de nouveaux biomatériaux en structurant les revêtements phosphocalciques par l'incorporation d'agents biocompatibles tels que le chitosan ou le collagène. Pour cela, il faudra ajouter à la solution électrolytique initiale l'agent biocompatible dans des conditions expérimentales bien spécifiques.
Une autre étude intéressante que nous offre la technique de l'électrodéposition et que nous envisageons d'entreprendre est celle qui concerne le comportement des revêtements phosphocalciques vis à vis de la corrosion lorsque ceux-ci sont mis en milieu biologique. Il s'agit, par exemple, d'étudier l'influence de la porosité du revêtement phosphocalcique sur la corrosion du substrat. Pour cela, nous mettrons en place les principales méthodes électrochimiques permettant l'étude du phénomène de la corrosion.

Par ailleurs, le procédé Sol-Gel est particulièrement bien adapté à la réalisation de matériaux phosphocalciques sous forme de poudre ou de revêtement. Nous envisageons donc l'élaboration de matériaux phosphocalciques par ce procédé. Pour cela, nous devons définir rigoureusement les conditions expérimentales qui permettent l'obtention d'une poudre homogène (en évitant toute précipitation du Ca et du P dans la phase Sol) et la maîtrise du rapport de concentration atomique Ca/P.
Pour réaliser des revêtements phosphocalciques, deux techniques sont envisagées :
- "dip-coating": le revêtement peut être obtenu à basse température par une simple plongée du support dans le gel. La phase de séchage ultérieure permet l'adhésion du revêtement au support et le contrôle de sa microstructure.
- L’électrophorèse qui permet de réaliser des revêtements très fins à partir de la poudre de verre bioactif ou de phosphate de calcium (voir développement méthodologique).