TÉMOIGNAGES DE STSM Emmanuelle Pache

RENCONTRE AVEC EMANUELLE PACHE, DOCTORANTE À L'UNIVERSITÉ D'ALVEIRO, PORTUGAL, EN STSM À L'ICMR

Emmanuelle Pache

Présentez-vous en quelques mots

Je m’appelle Emanuelle Pache, et je suis doctorante en ingénierie chimique à l’Université d’Aveiro au Portugal.

Je travaille sur l'extraction des composés à haute valeur ajoutée à partir d’écorce d’Eucalyptus Globulus par des solutions aqueuses de liquides ioniques.

Présentez votre STSM

J’effectue actuellement une mobilité au sein de l’Institut de Chimie Moléculaire de Reims, à l’Université de Reims Champagne Ardenne. Cette mobilité s’inscrit dans le cadre du programme COST « EXIL » qui offre la possibilité d’effectuer une « Short Term Scientific Mission » (STSM). Cette mobilité est d’une durée de 8 semaines, du 12 septembre au 4 novembre 2016 .

L’action COST CM1206 EXIL « Exchange on Ionic Liquids » a pour but de coordonner la recherche et d’échanger les connaissances relatives aux liquides ioniques afin d’exploiter le potentiel dans un contexte de recherche fondamentale et appliquée.

Comment avez-vous eu connaissance de ce programme ?

L’année dernière j’ai participé à un meeting de l’action COST mais les dates proposées pour les STSM ne correspondaient pas à mon année scolaire. J’ai donc candidaté cette année pour un STSM à l’Université de Reims.

Pourquoi avoir effectué une mobilité ?

J'ai effectué cette mobilité afin d'acquérir les différentes méthodes de synthèse et de caractérisation des liquides ioniques à partir des composés dérivés de la biomasse.

Quelles ont été les étapes de candidatures ?

La candidature a été très simple, une fois la mobilité avec le Dr Aminou Mohamadou organisée, j’ai candidaté via la plateforme de gestion e-cost qui est rattachée au site COST. Cette plateforme permet de faire une candidature entièrement dématérialisée et donc rapide. J'ai dû fournir mon CV, une lettre de motivation, mon projet de recherche, une lettre de recommandation de mon université au Portugal et une lettre d'invitation de l'université de Reims Champagne Ardenne.

Qu’est-ce que ce programme vous a apporté ?

J’ai surtout appris au niveau de la méthodologie de synthèse de liquides ioniques. Je me suis concentrée sur la synthèse des cations organiques et la métathèse anionique, sans m’éparpiller autour d’autres et j’ai donc pu réellement travailler cette technique spécifique.

J’ai aussi acquis différentes façons de travailler, avec une vision différente sur le travail que j’effectuais.

Avez-vous eu de nouvelles opportunités qui vous ont été présenté ?

Cette mobilité m’a permis de créer un nouveau réseau autour de ma thématique de recherche.

Quels sont les points positifs et négatifs de ce type de mobilité ?

Le gain le plus important que m’a apporté cette mobilité est une ouverture d’esprit. De plus, j’ai vraiment pu développer ma spécialité scientifique.

Le point négatif est la durée de la mobilité : 2 mois, en comptant le temps d’adaptation nécessaire, est trop court.

Comment s’est passé votre accueil et votre séjour sur place ?

L’accueil dans le laboratoire a été très bon et j’ai pu facilement trouver un logement grâce aux contacts d’un ancien de mon université qui avait lui aussi effectué une mobilité à l’Université de Reims Champagne Ardenne.

Vos dépenses sont-elles couvertes par la bourse de subvention ?

J’ai reçu une subvention COST de 2000€ en tout pour les 2 mois de ma mobilité. Cela ne m’a pas permis de couvrir l’intégralité de mes frais mais c’est toujours mieux que rien !

Recommanderiez-vous les STSM ?

Bien entendu !

Interview de M. Aminou Mohamadou, Maître de conférences à l’Université de Reims Champagne Ardenne et superviseur de la mobilité d'Emanuelle Pache.

J’ai intégré le réseau COST EXIL grâce à la Vice Chair de l’action qui m’a parlé de ce projet et m’a invité à y participer. Je ne connaissais pas les membres et j’ai donc pu développer un nouveau réseau de scientifiques européens autour de ma thématique de recherche.

Aucun de mes étudiants n’est parti en mobilité pour le moment mais j’ai deux étudiants de l’Université d’Aveiro qui sont venus au laboratoire. C’est vraiment bénéfique pour le laboratoire et pour l’université.

Le point négatif était la difficulté pour l’accueil des personnes en mobilité, notamment pour les logements, avant la mise en place du centre Euraxess à l’URCA .