« Qualité de Vie, Réadaptation, Environnement (QuaVRE) »

Coordonnateurs : V.BACH (UPJV) et D.JOLLY (URCA)
Equipes participantes : EA 4285 UMI 01, EA 3797, EA 3300, EA6291

Pour faire face à des stresseurs ou des situations stressantes, l’individu doit développer une réponse physiologique, comportementale et/ou une stratégique adaptée. Cette réponse a pour objectif d’adapter l’individu aux nouvelles conditions auxquelles il est confronté, adaptation nécessaire à la vie. Cette réponse non spécifique fait intervenir en particulier des réactions hormonales, cardiovasculaires, viscérales, musculaires… mettant en jeu des tissus et organes sous contrôle du système nerveux autonome et bien évidemment, des réactions psychologiques … représentations, évaluations de la situation, stratégies de faire face et modes d’ajustement (adaptation vs. pathologie).

Faute de réponse appropriée, l’individu développe des troubles de l’adaptation qui peuvent être transitoires ou durables. En découlent une dégradation de la qualité de vie, des pathologies, qui elles-mêmes renforcent le stress. Le décès peut être l’issue ultime de la phase d’épuisement du syndrome général d’adaptation, mis en place par l’individu pour répondre au stress. La distinction entre ce stress, qualifié de pathologique, et le stress normal qui a un effet de stimulation, repose donc sur l’efficience de la phase d’adaptation.

L’efficience de la réponse peut être mauvaise ou insuffisante si le stress est excessif (en raison de son intensité, sa durée ou sa répétition) et/ou si la réponse de l’individu est réduite par une altération de ses capacités physiologiques, cognitives... La sensibilité de l’individu est également augmentée lorsqu’il est par ailleurs déjà exposé à d’autres facteurs stresseurs, mobilisant ses capacités de défense. Le handicap, les pathologies, la fragilité liée à l’enfance ou au grand âge peuvent à ce titre être considérés comme des facteurs stresseurs.

La thématique centrale de l’axe concerne « l’impact des situations stressantes sur la personne : aspects physiologiques, psychologiques, cliniques et implication en matière de qualité de vie ».

L’hypothèse de travail est que l’efficacité de la réponse d’adaptation aux situations stressantes, qu’elle soit physiologique ou cognitive, est compromise chez les personnes fragiles, compromettant ainsi leur survie, leur santé ou leur qualité de vie.

Ce thème est fédérateur pour les équipes impliquées dans l’axe QuaVRE qui étudient toutes des populations qualifiées de « fragiles », en raison de leur âge (nouveau-nés, enfants, personnes âgées), de leur pathologie ou handicap (cardiorespiratoire, métabolique, fonctionnel, autisme, surdité, cancer, Alzheimer, myopathie…). Les compétences regroupées dans l’axe sont complémentaires et portent sur des aspects de physiologie des grandes fonctions vitales (sommeil, thermorégulation, système cardio-respiratoire, neuromusculaire, motricité), de psychologie sociale, de psychologie clinique, d’épidémiologie clinique et sociale et santé publique.